Dans une Arena do Kilamba pleine à craquer (12 700 spectateurs, record du tournoi), l’Angola s’est qualifié pour les demi-finales de l’AfroBasket 2025 en s’imposant 90–80 face au Cap-Vert. Mais cette victoire contre le “pays frère” lusophone laisse un goût amer: l’arbitrage contesté enflamme les réseaux sociaux et ternit la fête.
Dominé en première période, le Cap-Vert est revenu de 15 points de retard pour prendre les devants au troisième quart-temps grâce aux frères Almeida. Ivan, véritable moteur des Requins Bleus, a ravivé l’espoir avant d’être expulsé pour une deuxième faute antisportive. Une décision qui, en plein momentum, a coupé les jambes aux Requins Bleus.
Privés de leur leader et avec plusieurs cadres éliminés pour cinq fautes dans le quatrième temps (Edy Tavares, Joel Almeida, Betinho Gomes), les insulaires ont fini par céder.
Childe Dundao, le meneur de Petro de Luanda (1m67, plus petit joueur du tournoi), a alors pris les choses en main. Auteur de 30 points dont 18 sur la ligne des lancers francs, il a provoqué 10 fautes et a été porté en triomphe par ses coéquipiers.
Les réactions angolaises: Gakou, Fernando
Aboubakar Gakou, auteur de 14 points, a insisté sur l’importance de tourner la page: «Maintenant, il faut se reposer et penser à la demi-finale.»
Bruno Fernando, lui, a mis en avant la défense et l’ambiance survoltée: «On a forcé beaucoup de pertes de balle et ça nous a permis de gagner. Mais ce soir, l’énergie du public a tout changé.»
Edy Tavares, la voix de la fierté cap-verdienne
De son côté, Edy Tavares n’a pas caché sa déception mais aussi sa fierté: «Je suis très fier de ce groupe. On savait que tout était contre nous, on le savait. On était prêts mentalement pour ce match. On a tout donné pour gagner. On a failli le faire, mais ça s’est joué aux lancers francs et à quelques erreurs en défense.»
Et d’ajouter sur le rôle de son pays: «On sait qu’on est petits, personne ne nous respecte. Mais on inspire les jeunes, on essaie de faire les choses bien et d’être fiers.»
Après le match, l’entraîneur du Cap Vert – Angolais d’origine – n’a pas pu retenir ses larmes en conférence de presse, convaincu que son équipe avait été privée d’un exploit historique.
Les supporters cap-verdiens, très nombreux dans les tribunes, ont dénoncé une gestion inéquitable des fautes.
Sur les réseaux sociaux, la colère est vive: beaucoup parlent carrément d’un «vol» qui prive le Cap-Vert d’une page historique.