Les manifestations se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Après un rassemblement vendredi à Noo Lank (mouvement citoyen) pour dénoncer la cherté de la vie, plusieurs centaines de personnes ont de nouveau battu le pavé samedi, parcourant le trajet de Liberté 6 au Jet d’eau à Dakar. Les manifestants exigeaient la libération de Farba Ngom, maire des Agnam, actuellement en détention dans le cadre d’une instruction financière.
À la suite de ce rassemblement, des militants du pouvoir ont appelé les autorités à interdire les manifestations, invoquant des « déclarations polémiques » tenues lors de ces rassemblements.
En réaction, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a pris position sur la plateforme X. Il a plaidé pour le maintien du droit de manifester, en insistant sur le rôle régulateur de l’État : « L’État doit continuer à « autoriser » et à encadrer les manifestations qui doivent être PACIFIQUES. Les interdictions entraînent la défiance et la violence. »