Pour cette première campagne agricole, les responsables de la MAC ont misé sur deux spéculations majeures : l’arachide et le maïs. Un choix stratégique qui s’inscrit dans la dynamique nationale de souveraineté alimentaire, comme l’a rappelé le contrôleur Ismaila Ndiaye, directeur de l’établissement pénitentiaire. « Ce champ s’intègre pleinement dans la vision de renforcer la contribution de tous les secteurs à l’autosuffisance alimentaire du Sénégal », a-t-il expliqué.
Cependant, l’année n’a pas été sans difficultés. La principale, selon M. Ndiaye, concerne le manque de matériel agricole : « Nous avons été obligés de louer des équipements pour les travaux lourds comme le labour. » Une situation qui l’amène à plaider pour un meilleur accompagnement des autorités afin de doter la MAC de Kolda d’outils agricoles adaptés, condition indispensable à la pérennisation et à l’extension des activités agricoles.
Le directeur rassure toutefois sur un point essentiel : la disponibilité de la main-d’œuvre. L’établissement compte en effet plus de 300 détenus âgés de 25 à 45 ans, une tranche active qui peut être mobilisée sur le terrain. Pour lui, cette initiative représente une double opportunité : « lutter contre l’oisiveté en milieu carcéral et rendre la peine utile », souligne-t-il.
Avec cette première expérience jugée encourageante, la MAC de Kolda entend s’inscrire durablement dans une logique de production agricole, contribuant ainsi à la fois à l’amélioration des conditions de détention et à l’effort national de souveraineté alimentaire.
