Avec ou sans le FMI, le Sénégal émergera

La dégradation de la note du Sénégal par l’agence Moody’s continue de défrayer la chronique au Sénégal et au-delà de ses frontières. En effet, Moody’s est une agence de notation financière basée à New York. Elle a pour mission d’évaluer le risque de crédits des gouvernements et des institutions financières afin d’émettre des notations pour aider les investisseurs à prendre des décisions.

Cette agence a décidé, suite à l’histoire de dette cachée sous le régime sortant, de baisser la note souveraine du Sénégal, ce qui le place au 4e rang parmi les 8 pays de l’UEMOA. Cette position traduirait une vulnérabilité accrue et un risque élevé de non-remboursement de la dette.

Faudra-t-il rappeler à cette agence que le gouvernement actuel a trouvé ce pays dans une situation financière sans précédent, et qu’il a pris le courage et l’engagement d’en aviser le peuple. Il ne s’est pas simplement limité à dire la réalité, mais il a aussi pris l’initiative de présenter un Plan de Redressement Économique et Social ( PRES ) baptisé “ Jubbanti Koom ” pour relancer et redynamiser l’économie sénégalaise.
Ce plan ambitionne de mobiliser plus de 5 mille milliards sur une période de quatre ans, sans recourir à l’endettement extérieur.

Donc, ce gouvernement n’a pas attendu que le FMI parle de cette dette cachée. Il a pris sur lui la responsabilité et l’audace d’en informer le peuple sur le sceau du langage de la vérité et de la transparence incarné dès le début du mandat; multipliant ainsi à zéro les agissements de certains chroniqueurs et mercenaires politiques qui, sur certains plateaux de télévision, prédisaient la baisse de la note de Moody’s sur le Sénégal.
Ce gouvernement est dans une perspective de souveraineté économique qui lui permettrait de se passer de ces institutions financières impérialistes. Si cette agence Moody’s était animée de bonne foi, elle aurait attribué une note à la France, à l’Angleterre et même à l’Allemagne comme elle venait de le faire pour le Sénégal puisque ces pays étaient dans la même situation économique que le Sénégal. Hélas, elle ne l’a pas fait car elle est une agence de domination et d’exploitation à l’instar des autres institutions financières comme le FMI qui conditionne ses crédits aux pays bénéficiaires.

Les nouvelles autorités ont très tôt compris leur stratégie et, du coup, elles ne les attendront pas pour développer ce pays. Elles ont plutôt eu recours à des activités comme :

-Le forum  » Invest in Sénégal « , rebaptisé  » Fii Sénégal « , qui a généré des engagements d’investissement de plus de 13 000 milliards de CFA à travers 51 accords et partenariats;
-La Diaspora bond, avec un objectif de 300 milliards, le gouvernement a récolté 450 milliards en quelques jours.

Ce gouvernement continuera dans cette perspective et fera recours aux pays arabes, à la Chine, aux Émirats, ou aux BRICS, où l’imposition est inférieure à 7%, contrairement au FMI. Ce même FMI octroie des dettes à d’autres pays (occidentaux) avec un taux d’intérêt négatif, c’est-à-dire que l’emprunteur rembourse une somme nominale inférieure à celle qu’il a empruntée.

Comme le disait Son Excellence Monsieur le Président de la République, “Vous avez fait le choix de la rupture, et nous avons fait le choix de la vérité pour corriger les anomalies.” Cette rupture ne consiste pas seulement à rompre avec les vieilles et arrogantes pratiques du régime sortant, qui a conduit le Sénégal au 4e sous-sol. Cette rupture consiste désormais à établir un partenariat gagnant-gagnant basé sur la vérité et la responsabilité.

Que ces institutions viennent ou pas, ce pays ne les attendra pas, et personne, par la grâce de Dieu, ne pourra empêcher le Sénégal de prospérer.

Bacary Konté 
Pastef/ Ziguinchor

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