L’ASC Ville de Dakar a signé un doublé historique ce week-end en remportant les championnats nationaux de basketball, aussi bien chez les hommes que chez les dames. Mais cette prouesse a été rapidement éclipsée par une vive polémique, opposant le club à la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB), autour de propos jugés réducteurs et d’un différend financier, rapporte Les Échos.
D’après la même source, la controverse est née d’une déclaration du président de la FSBB, Me Babacar Ndiaye, qui a affirmé : « Il y a Ville de Dakar qui a beaucoup plus de moyens que les autres, et c’est elle qui gagne aussi bien chez les dames que chez les hommes. »
Des propos interprétés par l’ASC Ville de Dakar comme une tentative de réduire ses victoires à un simple avantage budgétaire, sans prendre en compte les efforts de structuration et de développement réalisés depuis des années.
Dans un communiqué officiel daté du 30 juin, consulté par Les Échos, le club qualifie ces propos de « discriminatoires » et « réducteurs ». Il insiste sur le fait que ses succès s’expliquent avant tout par « le management, l’expertise, le choix des hommes et la recherche de moyens additionnels », et non uniquement par un financement institutionnel. Il rappelle également que d’autres clubs, eux aussi soutenus par des entités publiques, n’ont jamais été publiquement considérés comme « favorisés ».
Sur le plan financier, enchaîne le journal, l’ASC Ville de Dakar a affirmé que la FSBB lui doit encore 50 millions de francs CFA : 30 millions au titre de la saison 2023/2024, et 20 millions pour celle en cours. Le club conteste notamment la remise d’un chèque jugé purement symbolique lors des finales.
La réponse de la FSBB ne s’est pas fait attendre. La fédération réfute toute dette envers le club, expliquant avoir réglé à sa place les droits FIBA, à hauteur de 30 millions de francs CFA, en contrepartie d’un report des primes de la saison précédente. Elle affirme également avoir versé un complément de 7 millions.
Estimant que le communiqué du club vise à « ternir son image », la FSBB menace de saisir les instances nationales et internationales, dont la FIBA.