Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dirigé, ce jeudi 23 octobre, le Conseil supérieur d’orientation agro-sylvo-pastoral et halieutique. Ce forum de concertation sur la révision de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale et halieutique (LOASPH) vise à améliorer la gouvernance du secteur agricole, de l’élevage et de la pêche.
Le CLOASPH, qui a rassemblé au palais de la République les acteurs ruraux, a été l’occasion, pour le mouvement consumériste, de solliciter l’adoption d’un pacte national sur la consommation locale. Celui-ci est, selon le représentant du mouvement des consommateurs Amadou Kanouté (de Cicodev Afrique), un « fondement incontournable d’un système alimentaire durable et de la souveraineté alimentaire qui sont des orientations cardinales de la vision 2050 ».
C’est autour de cette conviction que M. Kanouté a axé son propos devant le chef de l’État. « À l’issue des consultations menées avant ce conseil présidentiel, les consommateurs ont réaffirmé leur adhésion à la LOASPH et appelé de leurs vœux sa mise en œuvre effective, à travers l’adoption d’un pacte national sur la consommation locale », a-t-il déclaré.
À l’en croire, l’idée du pacte est l’émanation d’un désir crucial de « trouver un équilibre entre ce que nous produisons et ce que nous consommons ».
« Les consommateurs, leurs associations, mais aussi les producteurs, les transformateurs et les distributeurs se sont réunis pour échanger, sans filtre, sur les défis et c’est à partir de là qu’ils ont tenté de comprendre pourquoi de nombreux consommateurs continuent à préférer les produits importés », confie-t-il.
Lors de ces échanges, les consommateurs ont insisté sur « le droit à une information fiable sur les produits, la qualité et l’hygiène des denrées locales ; leur accessibilité, qu’elle soit financière ou géographique ; le droit au choix, dans un marché concurrentiel, mais sain ; et enfin, la nécessité d’une éducation à la consommation et à la nutrition », souligne M. Kanouté.
