Des milliers de Palestiniens prient à la mosquée Al-Aqsa pour l’Aïd sous haute surveillance israélienne

Des dizaines de milliers de Palestiniens ont accompli la prière de l’Aïd al-Adha vendredi matin dans la mosquée Al-Aqsa, située à Jérusalem-Est occupée, malgré les lourdes restrictions imposées par Israël et une atmosphère assombrie par la guerre meurtrière en cours dans la bande de Gaza.

Selon des estimations locales, environ 80 000 fidèles se sont rassemblés dans la troisième mosquée la plus sacrée de l’islam, entonnant les traditionnels takbir de l’Aïd à l’entrée comme à la sortie du lieu saint.
 
D’importantes forces de police israéliennes ont été déployées dans l’enceinte de l’esplanade d’Al-Aqsa et dans la Vieille Ville avant, pendant et après la prière.
 
Cependant, de nombreux Palestiniens en provenance de Cisjordanie occupée n’ont pas pu se rendre à Jérusalem en raison des restrictions de déplacement imposées par Israël.
 
Par ailleurs, plusieurs fidèles palestiniens, empêchés d’entrer dans la mosquée sur ordre des autorités israéliennes, ont été aperçus en train de prier aux abords des portes du site sacré.

Mais cette année, la ferveur festive de l’Aïd était absente. L’ambiance à Jérusalem était marquée par la gravité, dans un contexte de guerre sanglante que mène Israël dans la bande de Gaza.

Depuis octobre 2023, Israël poursuit une offensive qualifiée de génocidaire à Gaza, ignorant les appels internationaux à un cessez-le-feu. Cette guerre a fait près de 54 700 morts, en majorité des femmes et des enfants, selon les autorités locales. Les ONG humanitaires alertent sur le risque imminent de famine pour plus de 2 millions d’habitants de l’enclave.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour ses crimes contre les civils dans l’enclave.
 
 
Andalou Agency

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