Le district sanitaire de Diourbel a recensé près de 5 000 cas de paludisme au cours des six premiers mois de l’année 2025, a révélé ce vendredi son médecin-chef, Docteur Mamadou Ndiaye. « Au premier semestre 2025, nous avons enregistré un peu moins de 5 000 cas de paludisme dans le département. Plus de 4 800 proviennent des communes de Diourbel, Pattar et Tocky Gare », a-t-il précisé lors d’une réunion consacrée à la préparation de la prochaine campagne de chimio-prévention.
Selon lui, ces trois communes concentrent 95 % des nouvelles infections et restent les zones les plus affectées. La commune de Diourbel demeure particulièrement touchée.
Dr Ndiaye a expliqué cette situation par la forte présence de structures sanitaires dans ces localités, ce qui facilite le dépistage des cas, mais aussi par la densité de la population. À l’en croire, près de la moitié des habitants du département vivent dans la commune de Diourbel et ses environs immédiats.
Face à cette recrudescence, une campagne de prévention ciblant au moins 90 % des enfants âgés de trois mois à dix anssera lancée dans les trois communes.
« Avec l’hivernage, le nombre de cas va inévitablement augmenter. Il est donc essentiel de protéger cette cible vulnérable », a averti le médecin-chef, tout en soulignant le contexte de rareté des ressources. Il a appelé à une mobilisation accrue de la communauté pour garantir la réussite de l’opération.
L’adjoint au préfet de Diourbel, Aboubacar Cissé, a, pour sa part, insisté sur « l’importance capitale de cette campagne dont l’objectif est de prévenir le paludisme au sein de la population vulnérable ».
Il a invité les collectivités territoriales à soutenir activement l’initiative, rapporte Aps.