Ses propos fin septembre étaient déjà annonciateurs de lendemains incertains. Alors que les États-Unis doivent accueillir la majorité des matchs de la Coupe du monde qui aura lieu l’été prochain (également au Mexique et au Canada, du 11 juin au 19 juillet), Donald Trump a répété cette nuit qu’il était prêt à relocaliser certaines rencontres du tournoi. Une sortie qui jette évidemment le flou sur les conditions d’organisation de l’évènement.
Pour rappel, le président américain avait déjà visé ces dernières semaines les villes démocrates «dirigées par des extrémistes de gauche qui ne savent pas ce qu’ils font», selon ses propos. Il a ajouté cette nuit à Washington lors d’une réunion avec son homologue argentin, Javier Milei, que Gianni Infantino ferait déplacer des rencontres à sa demande, s’il le souhaite : «si quelqu’un fait du mauvais travail et que je pense qu’il y a un problème de sécurité, j’appellerais Gianni, le chef de la Fifa, qui est formidable, et je dirais, déplaçons-le vers un autre endroit. Et il le ferait», a-t-il indiqué.
Le flou à moins de huit mois de la Coupe du Monde
Dans le cas où Trump joignait les actes à la parole, c’est toute l’organisation du Mondial qui serait bouleversée. Parmi les grandes villes démocrates, Boston est censé accueillir sept rencontres, San Francisco et Seattle six, tandis que huit doivent se jouer à Los Angeles. «J’aime les habitants de Boston, mais votre maire (la démocrate Michelle Wu) n’est pas bonne. Il y a pire qu’elle, au moins elle est intelligente, alors que d’autres ont un QI très faible, ce qui m’ennuie davantage… Elle est intelligente, mais elle est d’une gauche radicale», a-t-il commenté.
Le 47e président des États-Unis a également vu plus loin en jetant le flou… sur les Jeux olympiques de 2028, prévus à Los Angeles : «je pourrais dire la même chose à propos des Jeux olympiques. Si je pensais que Los Angeles ne fait pas du bon travail, je les déplacerais». Pour mémoire, Trump a déployé la Garde nationale dans certaines villes dirigées par des opposants démocrates. Selon l’homme politique de 79 ans, il n’y a pas d’autre moyen de combattre la criminalité. Pourtant, aucune des villes visées ne fait l’objet d’émeutes généralisées ni d’une explosion de violence incontrôlée ou incontrôlable.