Le dialogue national sur le système politique a baissé ses rideaux mercredi dernier, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD). Après une semaine de discussion autour de points essentiels pour un système politique réformé reflétant les aspirations des Sénégalais, un consensus fort a été trouvé.
En effet, selon les chiffres que le facilitateur Dr Cheikh Guèye juge inédits, 700 personnes (de divers horizons) ont participé en présentielle, 15 000 contributions (dont 80 % faites par des jeunes) sur la plateforme Jubanti.
À en croire le Dr Guèye, invité de l’émission « Objection » de ce dimanche sur Sud Fm, « en dehors de Dakar, l’Europe constitue la deuxième contributrice sur la plateforme Jubanti ». Le facilitateur de rappeler : « Il y a 100 % d’accord sur les réformes institutionnelles, 94 % d’accord sur les questions électorales et s’agissant de la commission démocratie et droit humain il y a 26 % d’accord. »
Ce dont il se réjouit le plus en dehors de la représentation des divers segments de la nation, c’est la concordance qu’il y a eu entre « les réponses données par les citoyens sur la plateforme Jubanti et la plupart des décisions prises durant le dialogue ». « C’est rassurant », salue-t-il.
Le facilitateur assure que « tous les points de consensus vont être utiles pour les Sénégalais. Que cela soit au moment des votes, mais également en tant que citoyen ». Par exemple, souligne-t-il, « dès 18 ans (avec la première carte d’identité) on peut choisir d’être électeur. Cela va permettre de rajeunir très fortement le fichier électoral et permettre aux jeunes de participer beaucoup plus qu’avant ».
D’autres propositions sur la réforme du système électoral retiennent l’attention, notamment celle relative « au vote numérique ». « Il y a eu un consensus là-dessus, même si tout le monde considère qu’il faut y aller par étape pour arriver à une implémentation plus importante du digital dans le système politique », confie le Dr Cheikh Guèye.