Economie : l’UEMOA enregistre un taux de croissance de 6,3% en 2024 et dévoile son plan « Impact 2030 »

L’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a affiché des performances macroéconomiques encourageantes en 2024, confirmant sa résilience face aux chocs endogènes et exogènes. L’UEMOA se projette désormais vers un avenir de croissance et de stabilité avec des perspectives encourageantes pour 2025 et au-delà.
 
Malgré un contexte mondial et régional complexe (crise sécuritaire, guerre russo-ukrainienne, situation au Moyen-Orient), l’activité économique au sein de l’UEMOA a maintenu son dynamisme. Le taux de croissance s’est établi à 6,3% en 2024, contre 5,2% en 2023. « Cette vigueur est en lien avec la bonne orientation de l’activité dans l’en semble des secteurs, notamment le primaire et le secondaire, portés par la bonne campagne agricole et le dynamisme des activités extractives. Le taux d’inflation annuel moyen de l’Union a décéléré à 3,5% en 2024 après 3,7%  en 2023, en liaison avec la baisse sur les prix des produits alimentaires et de l’énergie », peut-on lire dans le communiqué parvenu à PressAfrik.

Selon la note, la situation des finances publiques des États membres s’est également améliorée, « avec un déficit budgétaire global ramené à 5,0% du PIB en 2024, contre 6,6% en 2023, grâce à une hausse des recettes publiques (+9,3%) supérieure à celle des dépenses (+1,9%) ». Le taux d’endettement, quant à lui, « a connu une légère hausse, s’établissant à 64,8% ».

S’agissant des comptes extérieurs, elles ont montré une nette amélioration, avec une réduction du déficit courant de la balance des paiements à 5,9% du PIB, portée par une augmentation des exportations (+13,6%) et un fléchissement des importations (-1,2%).
 
Consolidation des performances et nouvelle vision d’intégration
Pour 2025, l’UEMOA anticipe une croissance économique de 6,7%, principalement soutenue par la vigueur des industries extractives. L’inflation devrait se stabiliser autour de 3,0%, grâce à une production agricole prometteuse et la poursuite de la décrue des prix des produits importés. Le déficit budgétaire global est projeté à 3,7% du PIB, avec un taux de pression fiscale de 15,0%. Le taux d’endettement devrait reculer à 63,0%, se maintenant en dessous du plafond de 70% dans six États membres.
 
Dans une démarche proactive, l’UEMOA s’est dotée d’une vision prospective UEMOA 2040, qui ambitionne de faire de l’Union « un espace économique et monétaire durablement intégré, paisible et prospère, ouvert sur l’Afrique, avec une position stratégique consolidée dans le monde ». Cette vision repose sur cinq piliers : un espace sécurisé avec des institutions fortes, une économie durable et prospère, un rôle de catalyseur de l’intégration en Afrique de l’Ouest, une population épanouie, et une position stratégique consolidée sur les scènes régionale et internationale.
 
Pour concrétiser cette vision, la Commission de l’UEMOA a élaboré le Plan Stratégique « IMPACT 2030 ». Ce plan vise à améliorer la compétitivité des économies de l’Union et à renforcer les piliers de l’intégration régionale, en se concentrant sur 13 écosystèmes clés répartis en trois familles : l’agro-industriel, les industries légères et extractives, et les services à valeur.
 
L’EUMOA de conclure en présentant l’impact 2030 qui s’articule autour de cinq axes majeurs : « le développement d’écosystèmes de production; le développement d’infrastructures économiques; la promotion du développement humain et de la citoyenneté; le renforcement des fondements de l’intégration; et la modernisation de la gouvernance institutionnelle ». 

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