Flambée de la maladie de Dengue : 31 cas déjà enregistrés au district sanitaire de Pikine

Alors que l’attention se concentre principalement sur la lutte contre la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) et la Mpox (variole du singe), le district sanitaire de Pikine (banlieue) fait face à une flambée de l’épidémique de la dengue. La Dr Fatou Ndour Faye, médecin-chef du district sanitaire de Pikine, a alerté sur l’inquiétante propagation de cette maladie transmise par les moustiques. « Il est vrai qu’actuellement nous sommes en épidémie de fièvre de la vallée du Rift, mais il y a certains districts qui sont également en épidémie de dengue, comme celui de Pikine », a-t-elle déclaré.
 
Le district de Pikine n’a enregistré qu’un seul cas de Mpox jusqu’à présent, qui a été rapidement pris en charge et guéri. Cependant, la dengue, une zoonose transmise par les moustiques comme la FVR, est en pleine circulation. « C’est l’occasion vraiment d’insister sur les autres maladies, les autres zoonoses telles que la dengue qui est actuellement dans nos structures. Nous sommes déjà à 31 cas de dengue qui sont suivis au niveau du district de Pikine. Nous n’avons pas enregistré de décès », a précisé la Dr Ndour Faye.
 
Face à cette forte circulation de moustiques, rapporte « Libération », le médecin-chef a émis des recommandations claires pour enrayer l’épidémie. « La dengue est transmise par un moustique. Ce que l’on peut faire pour lutter contre cette épidémie, c’est vraiment éviter les piqûres de moustiques », a-t-elle insisté. Pour cela, elle exhorte les autorités à doter les districts de moustiquaires imprégnées, soulignant qu’ils n’en disposent pas suffisamment à l’heure actuelle.
 
Au-delà des moustiquaires, elle a mis l’accent sur les mesures d’hygiène environnementale comme « le saupoudrage régulier, la désinfection des flaques d’eau pour stopper le développement des larves, l’appel aux populations pour qu’elles veillent à ne pas laisser d’eaux stagnantes à l’air libre dans leurs domiciles ».
 
La Dr Fatou Ndour Faye a lancé un message d’alerte à la population, soulignant la gravité potentielle de la dengue. « Je demande aussi à la population de se rendre rapidement dans les structures de santé dès l’apparition des signes, car cela permet d’empêcher l’aggravation du cas, qui peut quand même mener jusqu’au décès. La dengue n’est pas une maladie bénigne. Elle peut se compliquer avec des hémorragies et entraîner la mort », a-t-elle mis en garde.

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