Au moins 93 personnes ont trouvé la mort, dimanche 20 juillet, sous les balles de l’armée israélienne, dans le nord de la bande de Gaza, alors qu’elles cherchaient à se ravitailler, rapporte le ministère de la Santé du territoire. Un bilan que l’armée de l’État hébreu conteste, elle qui assure qu’elle protégeait seulement un convoi humanitaire d’une attaque.
Le bilan est extrêmement lourd et s’est encore alourdi au fil des heures dimanche. Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 93 personnes ont été tuées par l’armée d’Israël alors qu’elles cherchaient à se ravitailler. Cette fois, ce n’est pas près d’un des points de distribution de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), mais dans le nord de l’enclave, près du point de passage de Zikim, que ces morts sont à déplorer. La GHF, gérée par Israël avec le soutien des États-Unis et chargée des distributions de denrées dans la bande de Gaza, nie toute implication.
D’après des médias et des hôpitaux locaux, les personnes tuées attendaient le passage de camions d’aide qui transitaient par là. Des témoins rapportent que l’armée israélienne a tiré dans la foule qui attendait l’arrivée des camions d’aide humanitaire. Selon l’ONU, 25 camions devaient entrer dimanche à Gaza pour répondre à l’urgence de la famine qui fait des ravages. L’organisation internationale a condamné une violence inacceptable contre des personnes affamées
L’armée israélienne assure avoir protégé le convoi humanitaire
De son côté, l’armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu, mais seulement en cherchant à sécuriser le convoi et pour répondre à une menace. Elle conteste d’ailleurs le lourd bilan de morts et indique que les détails de l’incident sont encore à l’étude. Pendant ce temps, les forces israéliennes ont ordonné l’évacuation du centre de Gaza, notamment toute la zone sud de Deir al Balah, jusqu’ici épargnée par les principales incursions terrestres.
Le porte-parole de l’armée israélienne a exhorté la population de se diriger vers la zone de Mawasi, sur la côte sud, désignée comme zone humanitaire par les soldats de l’État hébreu. Mais elle n’est pourtant pas épargnée par les bombardements israéliens.