Pour Gershon Baskin, négociateur israélien ayant travaillé avec Ehud Olmert, et qui répond aux questions de notre correspondante en Israël, Frédérique Misslin, « le désarmement est une question très exagérée. Tout le monde crie parce que le Hamas descend dans la rue avec des armes. Mais regardons la réalité en face. Ils n’ont plus d’armée. Ils n’ont pas d’armes lourdes. Ils n’ont pas de chars. Ils n’ont pas d’artillerie. Ils ont peut-être quelques roquettes, mais très peu. Ils ont quelques lance-roquettes. Ils ne constituent pas une menace. »
Désormais, « ils exécutent des gangs, des barons de la drogue et des chefs de guerre qu’Israël a payés et armés, dit encore Gershon Baskin. Israël utilise des « méchants » pour combattre d’autres « méchants ». Nous devons comprendre qu’il y a plus de deux millions de personnes à Gaza qui veulent vivre. Elles ne veulent pas d’une guerre civile à Gaza. Une fois qu’un nouveau gouvernement palestinien sera en place et prendra les choses en main, qu’une force de police palestinienne sera mise en place et prendra les choses en main, et qu’il y aura une présence internationale à Gaza, alors les médiateurs pourront exiger du Hamas qu’il désarme. »
Désarmement, avec l’UE ?
L’UE envisage de fournir des financements et son expertise pour aider à désarmer le Hamas, dans le cadre du plan de paix pour Gaza du président Donald Trump, selon un document consulté, le 17 octobre, par l’AFP. Selon ce document préparé par le service diplomatique de l’UE, les États membres devraient « évaluer et explorer les moyens de financer et de fournir une expertise pour le désarmement » à Gaza.
Les Vingt-Sept vont discuter, lundi 20 octobre, à Luxembourg, du rôle qu’ils pourraient jouer après que l’UE a été mise sur la touche lors des négociations ayant abouti à un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. Selon le plan en vingt points de Trump pour Gaza, les prochaines phases de la trêve devraient inclure le désarmement du Hamas, une offre d’amnistie aux militants du Hamas acceptant de déposer les armes, et la mise en oeuvre d’une nouvelle gouvernance.