Hausse des prix alimentaires mondiaux en avril : les céréales, la viande et les produits laitiers en tête, selon la FAO

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont connu une progression en avril 2025, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Son indice de référence, qui mesure les variations mensuelles des prix internationaux d’un panier de denrées alimentaires de base, s’est établi à 128,3 points, en hausse de 1 % sur un mois et de 7,6 % sur un an.
 
La hausse a été principalement alimentée par « l’augmentation des prix des céréales (+1,2 %), de la viande (+3,2 %) et des produits laitiers (+2,4 %). Le blé a vu ses prix grimper en raison d’un resserrement de l’offre en provenance de Russie, tandis que la demande soutenue pour certaines variétés parfumées a fait monter les cours du riz. Le maïs, quant à lui, a été affecté par une baisse saisonnière des stocks aux États-Unis. »
 
Sur le marché de la viande, toutes les catégories ont enregistré des hausses, notamment le porc et le bœuf, dans un contexte de demande stable et de faibles disponibilités exportables. Côté produits laitiers, la flambée des prix du beurre dopée par la diminution des stocks en Europe a contribué à une hausse « de près de 23 % sur un an. »

La Fao indique qu’en revanche, « l’indice des huiles végétales a reculé de 2,3 %, en raison d’une hausse de la production en Asie du Sud-Est, bien que les huiles de soja et de colza aient été soutenues par une forte demande à l’importation. Les prix du sucre ont aussi baissé de 3,5 %, affectés par l’incertitude économique mondiale qui pèse sur la consommation industrielle. »
 
Des prévisions contrastées pour les céréales
 
Dans son bulletin sur l’offre et la demande de céréales, la FAO prévoit « pour 2025 une production mondiale de blé stable à 795 millions de tonnes. Les perspectives sont portées par de bonnes conditions en Asie et en Afrique du Nord, mais plombées par des sécheresses en Europe du Nord et aux États-Unis. »
 
La production de céréales secondaires pourrait augmenter au Brésil et en Afrique du Sud, tandis que les surfaces cultivées devraient croître de 5 % aux États-Unis. La production mondiale de riz est attendue à un niveau record de 543,6 millions de tonnes. L’utilisation mondiale de céréales devrait progresser de 1 %, atteignant 2 870 millions de tonnes, portée par une plus grande consommation de riz en Afrique et une hausse de l’alimentation animale à base de maïs en Chine et en Russie.
 
« Les stocks mondiaux de céréales devraient toutefois baisser de 1,9 %, à 868,2 millions de tonnes, ramenant le rapport stocks/utilisation à 29,9 %, un niveau encore jugé rassurant », indique l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

Enfin, les échanges mondiaux de céréales sont attendus en repli de 6,8 %, à 478,6 millions de tonnes, leur plus bas niveau depuis 2019. Cette baisse est principalement liée à une demande chinoise en recul et à une diminution des exportations brésiliennes. Le commerce du riz devrait toutefois croître de 1,2 %, atteignant un nouveau record de 60,4 millions de tonnes.

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