Le nouveau Ministère des Infrastructures a marqué son entrée en scène avec l’adoption, ce jeudi, de son premier budget. Défendue devant la Commission des Finances par le ministre Déthie Fall, l’enveloppe budgétaire pour l’exercice 2026 s’élève à un montant massif de 716,13 milliards de FCFA.
L’importance de ce budget inaugural, institué suite au décret du 6 septembre 2025 créant le ministère, traduit la priorité stratégique accordée par l’État sénégalais à la construction et à la modernisation du réseau national d’infrastructures pour soutenir le développement économique et social.
La structure de ce premier budget est inédite, caractérisée par une prédominance écrasante des dépenses d’investissement. En effet, près de 98,65 % des crédits sont directement affectés aux investissements.
Le détail des dépenses le confirme sans équivoque : les Investissements exécutés par l’État représentent à eux seuls 644,46 milliards de FCFA (soit près de 90 % du budget), auxquels s’ajoutent 62,01 milliards de FCFA de transferts en capital. Les dépenses de fonctionnement et de personnel combinées représentent moins de 1,5 % de l’enveloppe totale.
Cette répartition fait du Ministère des Infrastructures un ministère d’exécution, entièrement tourné vers la réalisation concrète de projets lourds : construction de routes, d’ouvrages d’art, de ponts, de réseaux de transport et d’équipements structurants.
Le financement repose fortement sur la mobilisation externe, avec 472,05 milliards de FCFA (soit environ 66 %) provenant des partenaires techniques et financiers, témoignant d’une forte confiance internationale dans les programmes sénégalais. Les ressources internes s’élèvent, quant à elles, à 244,08 milliards de FCFA.
Le ministre Déthie Fall a souligné que ce budget ne fait pas que financer des briques et du ciment ; il marque le lancement d’un cycle majeur d’investissements publics en droite ligne avec les objectifs du Référentiel Sénégal 2050 et du PRES – Jubbanti Koom.
Les priorités pour 2026 sont axées sur la transformation du territoire national :
Modernisation Routière : Réhabilitation et entretien intensifs du réseau national, vitale pour l’économie.
Développement Stratégique : Construction d’ouvrages d’art et de corridors facilitant les échanges régionaux.
Amélioration de la Mobilité : Soutien aux projets de transport multimodal urbain et régional.
Cohésion Territoriale : Désenclavement des zones rurales et accès facilité aux territoires productifs.
« Le développement des infrastructures est la colonne vertébrale de l’émergence, de l’équité territoriale et de la compétitivité. Ce premier budget inaugure un cycle d’investissements massifs », a affirmé Déthie Fall, insistant sur la nécessité d’une vision portée par la durabilité, la résilience climatique et l’innovation technique.
L’année 2026 sera ainsi consacrée à la mise en œuvre accélérée des chantiers, visant à doter le Sénégal d’infrastructures modernes, durables et accessibles pour un pays connecté et compétitif.
