Les membres de l’Assemblée générale ont voté massivement en faveur de la résolution avec 149 voix pour, 19 abstentions et 12 voix contre. Les États-Unis avaient bloqué une requête similaire au Conseil de sécurité la semaine dernière. Le texte exige également la libération des otages détenus par le Hamas, le retour des prisonniers palestiniens détenus par Israël et le retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza.
Cette résolution de l’Assemblée générale n’est pas contraignante : elle n’exposera donc ni Israël, ni le Hamas à des sanctions s’ils ne la respectaient pas, mais ce vote a un poids politique. Avec seulement dix soutiens – essentiellement des îles du Pacifique, les États-Unis et Israël sont apparus isolés.
« Urgence morale »
L’Espagne a proposé ce texte alors que le blocage de l’aide humanitaire à Gaza s’éternise. Les pays arabes ont été eux aussi à la manoeuvre, comme la Libye qui a appelé à « une urgence morale globale de stopper ce génocide du XXIe siècle. » Israël a dénoncé un texte « biaisé », qui « rejette toute la faute sur son pays » et ne dénonce pas suffisamment les crimes du Hamas.
Boycott contre Israël ?
L’ambassadeur palestinien a lui appelé à faire pression par des boycotts contre Israël. Ce vote donne le ton alors que le sommet franco-saoudien sur la solution à deux états doit se tenir la semaine prochaine à New York. Washington a exhorté les pays à ne pas y participer – et prévient que les pays qui « prendront des mesures anti-israéliennes » d’ici là – pourraient en « subir des conséquences diplomatiques ».