Le nouveau gouvernement à la UNE

Les quotidiens parvenus lundi à l’APS s’intéressent bien évidemment à la formation du nouveau gouvernement, un sujet traité en priorité par la plupart des journaux, à la mesure des attentes et interrogations suscitées par la nouvelle équipe dirigée par Amadou Bâ, véritable revenant.

« Un choix fort » a été matérialisé par le président de la République en nommant à la tête du nouveau gouvernement cet inspecteur des impôts et des domaines et ancien ministre de l’Economie et des Finances et des Affaires étrangères, estime Le Vrai Journal.

« Son nom était dans les tuyaux depuis l’annonce de la restauration du poste de Premier ministre », de sorte que le choix porté sur Amadou Ba, 61 ans, n’est « pas à proprement parler une surprise », écrit ce journal au sujet du nouveau chef du gouvernement.

L’Info, citant le ministre, secrétaire général du gouvernement, souligne que le nouveau Premier ministre a été choisi pour ce poste « pour sa compétence, son engagement, son dévouement, son pragmatisme et son efficacité dans le traitement au quotidien des urgences économiques, sanitaires, sociales et environnementales précédentes ».

Du gouvernement qu’il dirige, « mille interprétations » sont possibles, si l’on en croit Rewmi quotidien, lequel trouve par exemple la nouvelle équipe « pléthorique ». Sans compter qu’à travers ce nouveau gouvernement, le chef de l’Etat coupe l’herbe « sous les pieds des +présidentiables+ de l’APR », son parti, ajoute le même quotidien.

Mais pour « concocter la mayonnaise Amadou Bâ, Macky Sall a dû sacrifier une quinzaine de personnalités dont l’ancien argentier, Abdoulaye Daouda Diallo », note Source A. Et ce journal d’ajouter : « Enterrés vivants au lendemain de la présidentielle de 2019, Aly Ngouille Ndiaye, Ismaïla Madior Fall, Mame Mbaye Niang et Abdou Karim Fofana reviennent aux affaires ».

Source A pointe ensuite autre fait « saisissant » dans la formation de ce nouveau gouvernement, à savoir « les ressuscités (qui) sont tous des beaux parleurs capables de nous sortir toutes sortes de théories, en cas de tentative d’une troisième mandature (…) ».

Tribune, plus catégorique, voit dans la nouvelle équipe « un état-major de guerre pour faire passer le 3e mandat ». Ce que le quotidien Enquête traduit autrement en titrant : « Mack Sall opte pour le combat ».

Dans cette perspective, le choix de Amadou Bâ comme Premier ministre « fait sens », même si le nouveau chef de gouvernement est appelé à faire avec « un adversaire nommé conjoncture », avec l’inflation, la spéculation et la « détresse des ménages ».

Il y a aussi qu’avec ce nouveau gouvernement, le président de la République se dote en même temps d’une « nouvelle Taskforce ». « Des défenseurs du régime, très habitués des plateaux télé et sans gants pour mettre des coups à l’adversaire. Quitte à le mettre KO ou encaisser des crochets tout en restant debout ».

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