La croissance rapide des secteurs pétrolier et minier en 2025 se traduit par un impact direct sur le commerce extérieur du Sénégal. En juin, le déficit commercial a reculé à –30,3 milliards de FCFA contre –80,7 milliards le mois précédent, porté par la hausse des exportations de pétrole, titane, or et zirconium. Les importations, elles, ont connu un recul modéré, renforçant l’effet positif sur la balance commerciale.
Sur l’ensemble du premier semestre, le redressement atteint près de 1 000 milliards de FCFA, confirmant que ces secteurs ne sont plus de simples promesses mais des leviers concrets de stabilisation économique. Le pétrole et les minerais deviennent ainsi des piliers structurants qui soutiennent la crédibilité financière et la capacité d’investissement du pays à l’international.
Cette montée en puissance transforme la dynamique commerciale nationale, mais elle soulève également des enjeux de durabilité et de diversification. Si les exportations contribuent à réduire le déficit, le Sénégal doit veiller à intégrer ces ressources dans des chaînes de valeur locales et à limiter les risques liés à la dépendance aux matières premières.
Le redressement du commerce extérieur reflète donc une tendance plus large : la structuration du secteur extractif devient un levier stratégique pour consolider les finances publiques et préparer le pays à une industrialisation graduelle, tout en renforçant sa position sur les marchés internationaux.