En marge de la 3? édition des Journées Pétrole à Dubaï, Le Soleil s’est entretenu avec Oumar Ba, juriste fiscaliste à la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) et doctorant en droit public. Il a souligné l’importance d’une politique de contenu local forte pour garantir un développement durable et inclusif du secteur pétrolier au Sénégal.
Une nouvelle dynamique sous Bassirou Diomaye Faye
Depuis l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, une nouvelle dynamique est enclenchée dans le secteur extractif. Une commission d’audit des contrats pétroliers a été mise en place, avec pour objectif de les aligner sur la législation nationale.
« L’État ambitionne d’atteindre 50 % de contenu local dans les hydrocarbures d’ici 2030 », déclare l’interlocuteur du journal.
Pour lui, cela passe par « la création de champions économiques nationaux » et « la construction d’une économie plus diversifiée et résiliente ».
Une approche inclusive et territorialisée
Le juriste insiste sur la nécessité d’une approche inclusive : « Les politiques de contenu local doivent reposer sur une approche territorialisée des politiques publiques, afin de garantir une véritable participation des communautés», suggère-t-il.
Favoriser les compétences nationales
La réussite de cette stratégie repose aussi sur la promotion des compétences nationales. L’expert cite en exemple le Gabon, où des entreprises locales accèdent progressivement aux marchés du pétrole.
« L’objectif est clair : intégrer nos entreprises dans la chaîne de valeur, de l’amont à l’aval. »
Cela exige, selon lui, « un environnement propice conciliant exigences économiques, sociales et techniques ».
Un appel à une stratégie nationale forte
Ba de conclure : « Pour un Sénégal juste et prospère, le contenu local doit être au cœur de la stratégie pétrolière nationale. »