Sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté, ce vendredi 1er août, le Plan de redressement économique et social du Sénégal. Cette initiative ambitieuse entend placer le pays sur une trajectoire de transformation structurelle axée sur la souveraineté, la justice sociale et le progrès.
Dans son allocution, le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d’une rupture avec la dépendance extérieure et d’un recentrage sur les capacités nationales. Il rappelle d’emblée : « Hier, ici même, lors de la remise des prix du Concours général, le président de la République a exprimé son souhait de voir les Sénégalais s’approprier le concept de souveraineté. »
C’est dans cet esprit que s’inscrit le plan, fondé sur une logique de responsabilisation collective.
« Toute la trame de ce plan répond à ce besoin. À cette option forte de faire des efforts par nous-mêmes. Nous ne pouvons pas, 65 ans après les indépendances, continuer à attendre le salut de l’extérieur. »
Le Premier ministre n’a pas manqué d’évoquer les récents débats autour du Fonds monétaire international (FMI), pointant une attente prolongée sans débouché concret : « Après les audits tout le débat national tournait autour du FMI. Le FMI n’a pas décaissé. Est-ce qu’on aura un nouveau programme avec le FMI ? Ce que nous présentons aujourd’hui n’attend quasiment rien de personne, sinon du peuple sénégalais lui-même. »
C’est sur cette base, dit-il, que le Président Diomaye Faye a donné son aval pour la constitution d’une équipe interministérielle rattachée à la Primature, chargée de l’élaboration du plan.
« Forts de ces constats, nous avons sollicité et obtenu l’autorisation du président de la République pour mettre en place une équipe autour de nous à la Primature, regroupant l’essentiel des ministères concernés. »
Le financement du plan repose sur trois piliers majeurs. Le Premier ministre en précise les axes :
« Les chantiers de financement du plan tournent autour de trois axes : la réduction maîtrisée des dépenses publiques et du train de vie de l’État ; la mobilisation des ressources domestiques ; et le financement endogène complémentaire, hors endettement. »
Cette feuille de route stratégique annonce une volonté claire du gouvernement sénégalais: repositionner le pays comme acteur de son propre destin, affranchi des injonctions extérieures