Dans un contexte politique tendu où les divisions sont souvent entretenues à dessein, un appel à l’unité autour du projet politique porté par le duo Ousmane Sonko – Bassirou Diomaye Faye refait surface. Pour Ousmane Landry Diallo, maire de la commune d’Oussouye, il est impératif de dépasser les positionnements individualistes et les étiquettes partisanes. Le véritable combat, selon lui, doit rester centré sur le projet et les réformes à mener.
« Le système est à des niveaux insoupçonnés. Il faut énormément de courage, d’énergie, de temps, d’intelligence, et surtout, le soutien constant du peuple pour l’anéantir », affirme-t-il.
L’élu local rappelle que le système en place, enraciné dans des décennies de pratiques politiques clientélistes, ne se combat pas à moitié. C’est un projet global de refondation qui est en jeu, un chantier ambitieux incarné dès les premières heures par Ousmane Sonko. Pourtant, ce dernier reste souvent incompris.
« Il est en avance sur la classe politique, en avance sur une partie du peuple, et aujourd’hui encore, en avance sur son propre frère de lutte, le président Diomaye Faye », souligne le maire.
Mais loin d’y voir une divergence inquiétante, Ousmane Landry Diallo appelle à renforcer la cohésion entre les deux hommes forts du projet PASTEF. Il insiste : l’heure n’est pas à choisir un camp, mais à protéger ce qui les unit.
« Ne tombons pas dans le piège de nos adversaires. Refusons les clivages pro-Sonko ou pro-Diomaye. Soyons pro-projet, pro-référentiel 2050, et surtout pro-peuple. »
L’histoire récente du Sénégal rappelle à quel point les divisions internes peuvent nuire aux ambitions collectives. Le maire d’Oussouye prévient : ne reproduisons pas l’erreur historique qui a opposé Mamadou Dia à Léopold Sédar Senghor.
« Que Sonko ne soit pas Mamadou Dia, et que Diomaye ne soit pas Senghor. Qu’ils soient, ensemble, l’union que le Sénégal attend depuis trop longtemps. Diomaye moy Sonko. »
Dans cet appel à l’unité, Ousmane Landry Diallo s’adresse autant à la base militante qu’aux cadres du parti et aux citoyens engagés. Le moment est jugé critique : c’est maintenant que se joue la viabilité du projet de rupture.
« Le peuple doit rester vigilant, mobilisé, et rassemblé autour de l’essentiel. Le reste, c’est de la diversion. »
Ansoumana Dasylva/GMS