Le tissu économique sénégalais continue de se densifier à un rythme soutenu. Au premier trimestre 2025, le Répertoire national des Entreprises et Associations (RNEA) a enregistré 28 401 nouvelles immatriculations, marquant une hausse de 5,3 %par rapport au trimestre précédent et une progression spectaculaire de 50,8 % sur un an.
Selon le bulletin trimestriel sur les nouvelles immatriculations au NINEA (T1-2025) publié par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), avec 70,7 % des immatriculations, les entreprises individuelles confirment leur prédominance. Elles sont suivies par les personnes morales (14,3 %), les propriétaires fonciers (8,5 %), les opérateurs occasionnels (6,2 %) et les associés(0,3 %). Cette tendance illustre l’accessibilité de la création d’entreprise au Sénégal, notamment sous une forme simplifiée.
Le secteur du commerce domine largement la dynamique entrepreneuriale, « il regroupe 64,7 % des entreprises individuelles et 30,2 % des personnes morales nouvellement immatriculées. D’autres secteurs notables incluent les services personnels et divers (11,7 %), les services aux entreprises (6,2 %), l’agriculture, l’élevage et la pêche (3,7 %), le transport et les télécommunications (3,5 %), les BTP (3,3 %). À l’opposé, les industries alimentaires (0,9 %) et les industries textiles (0,7 %) demeurent sous-représentées. »
Dakar centre de l’entrepreneuriat
D’après les données fournies par l’ANSD, la région de Dakar concentre à elle seule près de la moitié des immatriculations (48,7 %). Elle est suivie par Thiès (15,6 %), Diourbel (6,8 %), Kaolack (6,4 %), Ziguinchor (5,2 %). Les régions de l’Est et du Sud, telles que Kédougou, Sédhiou, Kolda et Matam, affichent des parts plus faibles, oscillant autour de 1 %.
Les hommes représentent « 69,3 % » des créateurs d’entreprises individuelles, contre « 30,7 % » pour les femmes. En termes d’âge, « les 35-54 ans constituent la tranche la plus active (44,1 %), suivis des 25-34 ans (32,8 %). Les moins de 25 ans restent peu nombreux (8,6 %), malgré un contexte de promotion de l’auto-emploi chez les jeunes. »