Un nouveau drame de l’immigration clandestine endeuille la Guinée

La semaine dernière, une embarcation de fortune a été repérée au large de la Mauritanie après être partie des eaux gambiennes et avoir erré près de deux semaines en haute mer. Des dizaines de personnes sont portées disparues, beaucoup étaient originaires de Conakry. RFI est allé à la rencontre de certaines familles endeuillées dans le quartier de Bonfi, dans la banlieue de Conakry.

Des larmes, de l’émotion, de la tristesse, dans les concessions surpeuplées de Bonfi. C’est d’ici qu’est partie cette caravane de candidats à l’immigration clandestine. Issiagha Camara est le porte-parole des victimes qui se sont constituées en association. « Le 13 (novembre) c’est un jeune qui appelle sa grande sœur en disant « ils nous ont tués, ils nous ont tués » en pleurant. Quand il a passé l’information, tout le monde a cherché à savoir qu’est-ce-qui se passe ».  

Sur les centaines de personnes présumées portées disparues, les noms des cas de décès confirmés arrivent au compte-goutte, par téléphone. « Officiellement, il y a sept cas confirmés en Guinée, précise Issiagha Camara. Ces parents-là sont là, ils peuvent témoigner. C’est la septième personne que nous avons reçues ».

Aujourd’hui, on ne sait pas combien de personnes ont pris place à bord de cette embarcation. Ousmane Yansané, président du CLEF, le Conseil local pour enfants et familles.

« Ils disent qu’il y avait plus de 400 personnes, d’autres disent 300 et quelques, qui étaient dans la barque à partir de la Gambie, mais, les 300 ne sont pas tous guinéens. Ils sont là-bas dans les conditions difficiles, ils sont en train de pleurer, ils veulent regagner la Guinée, mais, avec quel moyen ? Nous sollicitons le gouvernement à travers le ministère des Affaires étrangères de nous aider à faire revenir ces jeunes ».

L’an dernier, à la même période, 34 jeunes gens partis de ce même quartier ont péri en tentant de rallier les Iles Canaries.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *