Voici le modus operandi du meurtrier de Penda Kébé

Entre les mains du commissariat central depuis le lundi 09 août, suite à la mort de sa copine Penda Kébé, le principal suspect A. Diouf avoue être l’auteur du meurtre. C’est le dénouement d’un feuilleton qui a tenu en haleine la ville de Ziguinchor pendant une semaine. Après la dernière reconstitution des faits, à la nuit du 15 au 16 août, A. Diouf a été déféré ce matin. Retour sur une tragédie qui a ému plus d’un.

Une scène de ménage à l’origine du crime

La jeune Penda Kébé 24 ans, célibataire et mère d’une fille de 4 ans a quitté son domicile (Kandialang) le dimanche au soir pour une visite de routine chez son copain, le nommé A. Diouf. Sur la route du retour, sous une pluie battante, dans l’un des quartiers les moins éclairés de Ziguinchor (Djibock), une dispute éclate suite à la demande de Penda Kébé d’obtenir de son copain un tissu « getzner ». Une sollicitation déclinée par A. Diouf, bagarre s’en suit sous un ciel qui n’avait pas fini de fermer ses vannes.

Les cris de Penda Kébé absorbés par une pluie battante….

Après découverte du corps sans vie de la jeune Penda Kéba, le lundi dans la matinée, aux abords du canal, la thèse de la noyade germait dans beaucoup d’esprits. Les spéculations allaient bon train dans toute la ville. Si l’environnement était propice pour accuser l’existence du canal comme cause de la mort de Penda Kébé par noyade, c’était sans compter sur la diligence des hommes du commissariat centrale de Ziguinchor qui ont opté pour une démarche scientifique afin d’élucider les circonstances de la mort de Penda Kébé.

L’autopsie confirme les doutes des enquêteurs….

Entre les mains des limiers depuis sa visite volontaire pour se présenter comme le copain de la jeune Penda Kébé, A. Diouf avait dans un premier temps défendu la thèse de la noyade. Le rapport de l’autopsie confirme l’absence d’eau dans les poumons de la victime, ce qui balaie en touche le premier récit du mise en cause. Les légistes ont pu déceler une gorge cassée suite à un étranglement qui a abouti à la mort de Penda Kébé. C’est dans cette dynamique d’aveu que le suspect déclare avoir déposé le corps sans vie de Penda aux abords du Canal de Djibock.

Il a donc fallu sept jours aux hommes du commissaire Massaly pour élucider la disparition tragique de la jeune Penda Kébé. Les prélèvements de la police scientifique, la perspicacité des enquêteurs et l’évidence de la science ont mis un terme à cette rocambolesque affaire.

Souleymane Diallo / Cheikh Tidiane Cissé

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.