10e jour procès Affaire Boffa : l’étau se resserre sur Rene Capin Bassene

Dix jours ce vendredi depuis le début du procès de l’affaire dite Boffa Bayote. En cette dixième journée trois personnes ont été entendu par le président de la chambre criminelle. Il s’agit de René Capin Bassène (accusé), Ibou Badji (accusé) et Ansou Sané (témoin).

Dès le début de l’audition il était question de donner la suite à la demande d’expertise réclamée par René Capin Bassène aux mails  »comprometants ». Apres réception de la demande, la chambre donne son avis, l’expertise demandée est rejeté par le ministère public et la chambre criminelle.
S’en suivra une interrogation soumise par les avocats de la défense et ceux de la partie civile. Dont la plupart des questions sont des questions à décharge adressée à l’accusé René Capin Bassene. Ce dernier lors de l’audition déplore la lenteur observée dans ses dossiers

Je suis resté 2 ans 7 mois sans être auditionné

Sur sa relation avec sont coaccusé, Oumar Ampoï Bodian aussi cité en première ligne dans la tuerie servenue dans la forêt classé de Boffa Bayote. René Capin Bassene répond au juge en ces termes

monsieur le juge Oumar Ampoï Bodian ne connais même pas chez moi, je l’ai une fois entendu dire dans une émission à la radio, qu’il est membre de l’aile politique du MFDC. Depuis lors je le considère comme une source dans le cadre de mes enquêtes.

Une polémique à la barre!

La raison ? L’un des avocats de la défense surprend ses collègues en jouant un audio de l’accusé, exprimant sur sa situation en détention. Cette audio serait tiré de l’interview téléphonique de l’accusé René Capin Bassene aurait accordée au journaliste Pape Ale Niang. La démarche du robe noire de la défense créé une polémique entre avocats. Ceux de la défense fustigent le comportement, en le qualifiant comme une collecte des données à caractère personnel et demande la non prise en compte de cette audio dans le processus. Les voix se lèvent, président de la chambre s’en désole. Visiblement en colère,il suspend l’audience.

A la reprise c’est le nommé Ibou Sane qui sera à nouveau entendu et de manière brève. S’en suivra l’audition du Ansou Sane.
Directeur de l’ANRAC, Ansou Sane a été entendu sur les justificatifs portées par l’accusé René Capin Basséne. Dès l’entame de ses explications, le temoin Ansou Sane retrace le fil des mails que l’accusé l’aurait envoyé, des mails ou messages d’alerte qui sont parfois en déphasage aux propos soutenues par l’accusé.

René Capin est-il enfoncé par Ansou sane?

Tout reste à croire que les explications du directeur de l’ANRAC ne sont favorables à René Capin Bassene.
Pluis loin, il relate les nombreux cas d’absence de René Capin, des absences non justifiées. Interpeller sur la mission et le rôle de René Capin Bassene au sein de l’agence nationale pour la relance des activités économiques en Casamance, ce dernier de rebondir en ces termes  » Il n’est pas chargé de mission à l’ANRAC, ses propos ne correspondent pas à ce qu’il a dit, il n’est ni intermédiaire,ni facilitateur entre l’ANRAC et le MFDC, d’ailleurs il a même reçu des demandes d’explications en ce sens ».
Entendu à nouveau, René Capin Bassene confirmer unilatéralement les propos du directeur de l’ANRAC.

Le juge rappel l’accusé ses propos rapportés lors de la précédente audition.
La journée fut longue et les choses se compliquent d’avantage pour l’accusé qui semble perdre ses ondes de défense.
L’audience surpendue, un autre rendez-vous est pris pour le 05 avril, onzième jour d’audience à la chambre criminelle de la cour d’appel de Ziguinchor.

GMS/ Ansoumana Dasylva

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