Lors de la première journée du procès, il était question pour la chambre criminelle pendant toute la journée du 21 mars de revenir sur les chefs d’accusation. César Atoute Badiate seul absent parmi les 16 sera jugé par contumace.
Les audiences ont repris ce mardi 22 mars à 10 heures dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Ziguinchor. Devant la chambre criminelle le président Sidy Dieng demanda d’abord aux inculpés de donner leurs avis sur la véracité des procès-verbaux. Les 15 inculpés ont unanimement niés les faits rapportés dans les PV. Plus loin, ils soutiennent devant la chambre »d’être torturé par les enquêteurs »
Ainsi démarre les audiences, c’est le nommé Alfousseyni Badji qui a été d’abord entendu sur le fond, assisté par son avocat. L’inculpé nie à nouveau les faits qui lui sont reprochés dans le cadre de ce massacre.
Le deuxième à être devant la chambre est Lansana Badji dit Assane, frère jumeau de Alfouseseyni Badji. Sur le procès-verbal d’enquête ces frères jumeaux ont pris part à la réunion du 03 Janvier 2018 d’où selon le PV le carnage a été planifié. Devant la barre ils ont soutenu ne pas être au courant de l’existence du comité villageois de protection des ressources forestiers. C’est ce dit comité qui s’est réuni ce jour. Ces deux inculpés ont tous nié les chefs d’inculpations (Association de malfaiteur).
S’en suit une confrontation: Le président souhaite écouter Boubacar Sidibé; un ouvrier agricole. Le jour des faits, il est allé en brousse au bord de sa charrette pour transporter les blessés ainsi que les corps sans vie trouvés sur place. Devant la chambre, le témoin Boubacar Sidibé a expliqué comment il a agi pour exfiltrer les victimes. A la question de savoir si Ibrahima Daffé l’un des blessés au bord de sa charrette lui a dit avoir formellement identifié Alfousseyni Badji lors de la tuerie. Boubacar Sidibé a dû reconnaitre que Ibrahima Daffé (victime) lui a dit avoir reconnu un de leur bourreau sans lui précisé son nom. Face à la chambre Ibrahima Daffé (témoin) s’est contredit. Il soutient le contraire.
Place à l’inculpé Jean Christophe Diatta. Il soutien après confrontation avec le président qu’il a été obligé par les enquêteurs de tenir des propos ou choses qu’il n’a pas fait. Selon ce dernier il a été torturé lors de l’enquête et nie formellement les chefs d’inculpations. Le nommé Christophe Diatta a été entendu devant son épouse aussi témoin.
A signaler que ces trois inculpés sont tous placé sous mandat de dépôt du 19 janvier 2018.
Sans boucler les auditions, les audiences ont été suspendues ce mardi à 18 heures. Il sera ainsi pour tous les jours nous confie un avocat de la défense qui évoque des raisons sécuritaires.
Les audiences vont reprendre ce mercredi 23 mars, troisième jours du procès des personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête sur le massacre des 14 bûcherons, le 08 janvier 2018 dans le forêt classé des Bayotte, dans la commune de Niassya.
GMS/ Ansoumana DASYLVA