RFI vient de sortir une enquête exclusive sur la mort des deux experts de l’ONU, assassinés il y a 6 mois, le 12 mars, dans le Kasaï. Cette enquête met en doute la version officielle et suggère la piste d’un guet-apens. Elle pointe également les défaillances notamment du « board of inquiry », le comité d’enquête de l’ONU. Les enquêteurs mandatés par l’ONU ont conclu à une version similaire de celle de la justice militaire congolaise en charge du dossier.

Le secrétaire général des Nations unies réagit aux révélations de RFI sur l’assassinat de deux experts onusiens dans le Kasaï en mars dernier, Zaïda Catalan et Michael Sharp. Les dernières révélations de RFI ne corroborent pas la version officielle ouvrant la possibilité d’un guet-apens. Sont aussi mises à jour les défaillances de la commission mise en place par l’ONU, qui a conclu à une version similaire de celle de la justice militaire congolaise en charge du dossier.

Concernant la mise en place d’une commission d’enquête indépendante des Nations unies, son secrétaire général, Antonio Guterres, explique que ça reste une possibilité : « Nous sommes en train de faire les consultations que j’ai annoncées et au Conseil de sécurité et aux familles, pour mettre en place notre dispositif à nous. Il y avait différentes possibilités. La plus efficace serait à mon avis l’intégration d’experts indépendants à l’intérieur du système congolais. Je ne sais pas si ce sera possible ou non. Sinon, nous prendrons notre initiative. Nos collègues du département des affaires politiques sont en train de faire toutes les consultations nécessaires pour mettre en place le système qui puisse être le plus efficace possible pour que la vérité soit connue ».

Autre réaction, en France, Paris a réaffirmé mercredi qu’elle est favorable à un mécanisme spécial d’enquête permettant de faire la lumière sur ces assassinats. Et en RDC, le ministre de la Communication, Lambert Mende, s’interroge sur la pertinence de cette enquête. « Il n’appartient plus ni au gouvernement ni à la presse de désigner les coupables à la place des juges », dit le porte-parole du gouvernement, qui renvoie au procès en cours devant la justice militaire à Kananga.  LIRE LA SUITE

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