Le ministre a confirmé les allégations du député, annonçant que « tout ce que j’avais écrit dans ma question écrite s’est révélé exact. Pire, la réalité était même plus importante que ce que ma question écrite évoquait », a écrit Guy Marius Sagna sur sa page Facebook. Face à l’ampleur des détournements, le ministre a annoncé que des mesures seraient prises par le gouvernement et que des élections seraient organisées au sein des chambres de commerce.
Pour le député, ce scandale est un « cas d’école » qui illustre plusieurs dysfonctionnements : l’opacité d’un « système néocolonial et prédateur » au sein de l’administration: la lenteur des processus et la capacité d’un ministère à se tromper puis à revenir sur ses décisions; la mobilisation du « système parasitaire et néocolonial » pour tenter de « « tuer » un lanceur d’alerte ».
Guy Marius Sagna a rendu hommage à M. Moussa Kane, Secrétaire général de la CCIAZ, saluant son courage et le décrivant comme l’un de ces héros « dans l’ombre ». Il en a profité pour lancer un appel au combat patriotique, affirmant que « personne n’a de prétexte pour ne pas mener le combat patriotique […] dans son secteur, dans son Bureau, dans son quartier, dans son village ».
Dans sa question écrite initiale, le député avait dénoncé de « graves malversations financières, les facturations illégales et les fraudes sur les statistiques au port de Ziguinchor et les conflits d’intérêts » à la CCIAZ.
Parmi les faits précis révélés figurent un conflit d’intérêts flagrant : la CCIAZ a versé « au moins 150 millions de francs CFA » à l’hôtel Kadiandoumagne, dont le gérant n’est autre que le président de la Chambre de commerce lui-même.
