AGENTS PÉNITENTIAIRES TUÉS DANS L’EURE : QUI EST MOHAMED AMRA, LE DÉTENU QUI S’EST ÉVADÉ ?

Deux agents pénitentiaires ont été tués, ce mardi 14 mai, dans l’Eure, à la suite de l’attaque ayant visé leurs fourgons. Ceux-ci transportaient Mohamed Amra, 30 ans. L’homme est connu des services de police et de justice.
 
Deux fourgons pénitentiaires ont été attaqués au niveau du péage d’Incarville, dans l’Eure, ce mardi 14 mai. L’attaque, menée par des hommes armés, a fait deux morts dans les rangs de l’administration pénitentiaire. Trois autres agents ont été blessés.
 
Lors de l’attaque, les fourgons transportaient Mohamed Amra, 30 ans, surnommé «La Mouche». Ce dernier s’est évadé et a pris la fuite avec les assaillants, qui seraient «au moins» au nombre de quatre, selon une source proche du dossier à CNEWS.
 
Quant à Mohamed Amra, ce dernier nécessitait une escorte de niveau 3 mais n’était pas détenu particulièrement signalé (DPS).
 
Le niveau d’escorte 3 n’est appliqué qu’aux personnes détenues dont le profil requiert une sécurisation particulière, notamment ceux qui présentent un risque de trouble grave à l’ordre public, explique l’École nationale d’administration pénitentiaire.
 
POURQUOI MOHAMED AMRA EST-IL EMPRISONNÉ ?
 
Comme le note le parquet de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO), dans un communiqué, ce trentenaire est visiblement très connu de la justice, et était incarcéré à la prison d’Evreux pour trois condamnations.
 
Une le 7 mai dernier, pour un vol avec effraction dans un local d’habitation, avec une circonstance aggravante, pour lequel il a écopé de 18 mois d’emprisonnement. 
Une deuxième en janvier 2022, pour «vol par effraction, association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime, extorsion par personne dissimulant son visage, destruction par moyen dangereux, vol en bande organisée, vol par effraction aggravé par une autre circonstance, et violence avec arme n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail», indique le parquet. Il a écopé de 3 ans de prison
Une troisième condamnation en avril 2020 pour rodéos motorisés.
En parallèle, il était en détention provisoire dans le cadre de deux dossiers, un premier géré par le tribunal de Rouen depuis janvier 2023, pour tentative d’extorsion, et un second géré par la juridiction de Marseille depuis septembre 2023, pour meurtre en bande organisée. 
 
 
 
Concernant l’attaque des fourgons de ce jour, la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) a été saisie de l’enquête, confiée à l’office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et la Police Judiciaire de Rouen.
 
Cette enquête est ouverte pour «meurtre et tentative de meurtre en bande organisée (faisant encourir la réclusion à perpétuité), évasion et bande organisée, acquisition et détention d’arme de guerre et association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime», a ajouté la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans son communiqué.

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