Amadou Hott a repris service à la BAD

L’ancien ministre sénégalais en charge de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a repris du service à la Banque africaine de développement (BAD), comme envoyé spécial du président de cette institution financière et ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA).

Selon un communiqué parvenu à l’APS, Akinwumi Adesina, président de la BAD, “a nommé l’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, M. Amadou Hott, comme son envoyé spécial et ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA)”.
 

Au cours de son mandat au sein du gouvernement sénégalais, “le pays a mis en œuvre des réformes historiques, notamment le Plan de résilience économique et sociale et la réforme majeure des partenariats public-privé”, note le communiqué.
 

Il rappelle qu’avant de rejoindre le gouvernement sénégalais, “M. Hott était vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé de l’Électricité, de l’énergie, de la croissance verte et du changement climatique”. 
 

A ce poste, il a permis à la BAD d’accroître “considérablement […]  les investissements dans les énergies renouvelables. Il a ainsi permis au Groupe de la Banque en 2017 d’allouer 100 % de ses investissements dans la production d’électricité aux énergies renouvelables ». 
 

Amadou Hott avait travaillé auparavant ‘’dans les domaines de la finance structurée, de la gestion de fonds souverains et dans le développement de solutions énergétiques intégrées sur des marchés majeurs tels que New York, Londres, Dubaï et Lagos », avant de rejoindre la BAD.
 

Au poste d’ambassadeur mondial de la BAD pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), il est appelé à s’appuyer “sur ses solides relations avec les décideurs politiques africains, les partenaires de développement et les investisseurs stratégiques et institutionnels pour lever des capitaux pour le financement et le développement de projets d’infrastructures vertes en Afrique”.
 

Il devrait également s’appuyer sur sa “riche expérience en matière de mobilisation de ressources, de partenariats public-privé (PPP), d’énergie durable, de financement des infrastructures et de banque d’investissement”. 
 

L’ancien ministre sénégalais, commentant sa nomination comme ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique, s’est dit « honoré de promouvoir cette grande initiative sous la direction […] » du président de la BAD.
 

“L’Alliance soutiendra la transition de l’Afrique vers des émissions net zéro. Nous devons concentrer les investissements dans les infrastructures pour que l’Afrique puisse atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030 et pour développer le continent. Je me réjouis donc de travailler avec toutes les parties prenantes et les partenaires africains et internationaux pour relever ce nouveau défi », a-t-il dit dans des propos rapportés par le communiqué.
 

Amadou Hott “a fait ses preuves en matière de mobilisation de ressources et d’engagement multipartite en faveur d’initiatives clés, notamment dans le domaine des infrastructures vertes », a de son côté déclaré le président de la BAD.
 

Il s’est dit ‘’ravi d’avoir l’ancien ministre Amadou Hott comme envoyé spécial pour défendre l’Alliance à l’échelle mondiale et aider à mobiliser d’importantes ressources et fédérer les parties prenantes pour accroître les investissements verts en Afrique”. 
 

La BAD, l’Union africaine et Africa50 ont lancé l’AGIA le 9 novembre 2022 lors de la COP 27 avec d’autres partenaires mondiaux que sont l’agence de développement de l’Union africaine, le Forum africain des investisseurs souverains, la Banque européenne d’investissement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, l’Agence française de développement, la Fondation Rockefeller, l’Agence américaine pour le commerce et le développement, le Centre mondial pour l’adaptation et le Private Infrastructure Development Group.
 

L’AGIA a pour mission de contribuer à accélérer ‘’la transition de l’Afrique vers le net zéro en mobilisant, à grande échelle et à un rythme accru, les investissements nécessaires pour combler le déficit d’infrastructures en vue d’une trajectoire de développement du continent à faible émission de carbone et résiliente au climat’’.
 

Pour ce faire, elle devrait lever ‘’jusqu’à 500 millions de dollars pour financer les premières étapes de l’élaboration de projets d’infrastructures plus écologiques’’, lesquels ‘’devraient générer jusqu’à 10 milliards de dollars d’opportunités d’investissement, dans le cadre d’investissements conjoints, de cofinancements, de mécanismes d’atténuation des risques et de financements mixtes’’.

aps.sn

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