Arrestation de l’enseignant Bacary Bodian : le G7 privilégie l’apaisement et le dialogue

À la suite de l’arrestation de l’enseignant Bacary Bodian dans son école Lyndiane 3, interpellé par la police le mardi 9 décembre 2025, le G7 qui a suivi de près l’évolution des événements s’est réuni ce jeudi 11 décembre à la Bourse du travail de la CNTS.
Bien que conscient de la faute commise par le collègue, en violation de l’article 14 du décret 79-1165 interdisant tout châtiment corporel en milieu scolaire, le G7 a choisi une démarche mesurée. Tout en respectant la décision du SELS/A de décréter un arrêt des cours de 48 heures, les responsables syndicaux ont estimé qu’un mouvement de grève prolongé risquait d’aggraver la situation de l’enseignant, déjà en position délicate. Il leur paraissait essentiel de rechercher une stratégie plus efficace pour l’accompagner et le sortir de cette épreuve.
Dans cette perspective, le G7 a échangé par téléphone avec l’Inspecteur d’Académie, puis a rencontré l’IEF pour faire le point sur la situation et envisager les étapes à suivre. L’IEF, saluant l’initiative du G7, a saisi l’occasion pour rappeler l’interdiction ferme de la cravache et inviter les enseignants à repenser certaines pratiques disciplinaires afin d’éviter la répétition de tels incidents.
Au cours de la séance, la nouvelle de la libération de Monsieur Bodian est tombée, annoncée d’abord au G7 par un camarade, puis confirmée à l’IEF par le directeur de l’établissement.
Malgré cette issue positive, le G7 a poursuivi son programme et s’est rendu auprès du Procureur pour transmettre les remerciements de l’ensemble des enseignants. Les responsables syndicaux ont salué la lucidité dont le Procureur a fait preuve dans son appréciation du dossier et ont exprimé leur regret quant aux méthodes d’intervention des forces de l’ordre en milieu scolaire, rappelant qu’une simple convocation aurait suffi. Le Procureur, magnifiant l’échange, a formulé plusieurs recommandations et invité le G7 à sensibiliser les enseignants sur la distinction fondamentale entre punition pédagogique et maltraitance, afin de préserver un climat scolaire serein et respectueux.
 
Ansoumana DASYLVA/GMS

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