[ AUDIO ] Chronique Culture : Les effets de la crise sur la culture

CHRONIQUE DU JOUR: La crise actuelle touche tous les secteurs d’activités. Mais le secteur de la culture doit être l’un des plus impactés. Toutes les activités qui pouvaient permettre aux acteurs de générer des ressources pour vivre ont à l’arrêt. Il y a urgence de penser à eux dans les programmes d’appui aux secteurs impactés.

Tous les concerts, festivals et prestations artistiques et culturelles qui étaient prévus entre le mois de mars et celui de juin ont fini par être annulés malgré les efforts consentis par les artistes pour assurer une bonne préparation suite à l’instauration d’un couvre-feu et l’interdiction des rassemblements sur l’ensemble du territoire national. Les contrats qui ont été signés ont également été résiliés et les espaces qui servaient de lieux d’exposition ont été désertés après qu’ils ont été fermés. Les artistes, producteurs et gens du spectacle se retrouvent ainsi dans une situation inconfortable d’autant que leurs revenus étaient tirés des activités qu’ils menaient. Mais rester des semaines, voire des mois sans pouvoir travailler devient de plus en plus difficile pour ces femmes et ces hommes qui ne sont pas responsables de cette situation.

Ce sont de conséquences directes de la pandémie à Coronavirus qui continue d’avoir des impacts sur le vécu des Sénégalais et aucun secteur n’est épargné. En effet, les mesures prises par le gouvernement, notamment l’état d’urgence et le couvre-feu ont fait s’arrêter toutes les activités de nuit ou à fort potentiel de rassemblement d’êtres humains. Ces mesures, qui sont les bonnes, sont très utiles quand on connait la rapidité, la virulence et la facilité de contagion du virus qui profite des rassemblements pour passer d’une personne à une autre. D’où il était nécessaire d’arrêter ces regroupements si on veut ralentir, sinon stopper la progression de la maladie.

Et ce fait, le secteur de la culture est, à coup sûr, l’un des secteurs les plus touchés. En fait, toutes les activités culturelles, tous les espaces dits de culture qui sont soit des activités ou soit des espaces de regroupement d’humains, comme les concerts, les musées, les centres culturels, etc. peuvent être sources de propagation de la maladie. Donc arrêter les rassemblements était même une exigence même si cela revient à arrêter tout ce qui est culture dans sa dimension de manifestation.

Pour appuyer les secteurs touchés, l’Etat du Sénégal a mis en place, pour compenser les pertes subies par les acteurs lourdement touchés par les effets de la crise sanitaire mondiale, un plan dit de résilience ou de contingence. On y voit très bien médias, les entreprises qui bénéficient de subventions ou de réductions d’impôts pour les accompagner lors de cette période si difficile. Mais il ne faudrait pas oublier les hommes de culture et surtout les artistes qui ne sont pas salariés ou ne sont pas dans des structures organisées comme les sociétés. Eux aussi subissent les effets du Coronavirus.

Les acteurs des cultures urbaines ont déjà leur fonds et peuvent même prétendre à une rallonge de la subvention annuelle qui leur est accordée, mais la culture ne se résume pas aux cultures urbaines. Elle est multiple et les autres secteurs, et même s’ils ne sont pas aussi organisés que le secteur des cultures urbaines, tous les domaines sont d’égale dignité et méritent aussi respect et considération.

Dans tous les cas, le secteur de la culture est très touché par la crise et les acteurs, qu’ils le disent ou non, ont aussi été impactés par les effets notamment économiques. On espère que le fonds d’appui mis en place leur laissera aussi un espace.

Mamadou DRAME

GMS

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