Coup d’œil sur le séjour mouvementé du chef du l’état au pays de l’oncle sam (analyse)

GMS(ZIGUINCHOR) Le Président Macky SALL, avec un agenda surchargé, participe à la 78e session de l’assemblée générale de l’ONU à New-York. Au delà de la dite session, il faut le dire, ce voyage du chef de l’état constitue un moment privilégié pour Macky Sall de s’entretenir avec les partenaires qui y seront pour le renforcement des relations bilatérales et multilatérales.
Mais au delà de l’aspect primordial du voyage l’on note un cachet particulier marqué d’un coté par l’accueil chaleureux qui lui a été réservé par en majorité ses militants, de l’autre coté par d’autres compatriotes encore plus déterminé à en découdre avec lui et sa délégation ; Koura Macky l’a appris à dépens dans les rues de New-York.
Des manifestations de militants de l’opposition, notamment de l’ex parti Pastef, ont émaillé cette visite. Ces patriotes de l’extérieur ont profité de l’occasion pour exiger la libération de leur leader, Ousmane SONKO. Une manière exhibée et qui n’honore point la république.
Mais comment peut-on comprendre cette manière de faire ?
Ironie du sort, des membres de la délégation officielle ont été trainés dans la boue par des manifestants aux couleurs de PASTEF, regrettable !
De quelle haine nourrissent-ils ? N’y a-t-il pas autres manières de se faire entendre ?
‘’Bien sûr que oui’’, me disait le doyen Cheikh Tidiane Cissé.Du coup l’on se rappelle des multiples tentatives de manifester à travers des rassemblements pour se faire entendre mais qui n’ont jamais eu un écho favorable au Sénégal. Des interdictions de manifestations sont monnaie courante et pourtant les autorités sénégalaises doivent garantir le droit de réunion pacifique comme inscrit dans la constitution.
Aujourd’hui, la transition est visiblement faite, ces manifestions à l’étranger se traduisent tout simplement par celles-là interdites au pays de la téranga. Comme pour dire, Dakar n’est pas New-York. Là-bas, interdire une manifestation signifie autre chose. Abdoulaye Wade chef de l’Etat d’alors avait compris ceci en laissant les populations extérioriser leur colère avec des brassards rouges au Senegal. Ceci relève les indicateurs de démocratie, mais aujourd’hui l’opposition ou encore la société civile n’a pas la possibilité de manifester sur la voie publique la réponse routinière est connue de tous ; ‘’trouble à l’ordre public’’, un motif qui sonne comme un refrain. Hélas, à cinq mois de l’élection présidentielle seul le pouvoir à droit de manifester, situation comique dans un pays qui se veut chantre de la démocratie.
La dernière en date est l’interdiction de la tournée du candidat déclaré Malick Gackou et Cie sous prétexte d’un arrêté préfectoral sans indicateur. Au même moment l’on tient des déclarations politiques dans le palais de république et autres institutions qui devraient être épargnés. Pire, les rencontres politiques de la coalition de la mouvance présidentielle ont eux lieu dans des lieux qui devraient être exempts de politique. La démocratie est en question.
La question demeure : faut-il autoriser les manifestations au pays pour éviter les tensions à l’étranger ?
Les événements au pays de l’oncle SAM, un cas d’école !
L’avenir politique du Sénégal est en jeu, et les prochains mois promettent d’être cruciaux pour le pays.

Ansoumana Dasylva/GMS

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