En Serbie, au moins huit morts et 13 blessés dans une nouvelle fusillade

Une nouvelle fusillade a fait huit morts et treize blessés, jeudi 4 mai au soir, en Serbie, au lendemain d’une tuerie dans une école  sans précédent dans le pays. La police serbe a arrêté vendredi matin l’auteur présumé près de la ville de Kragujevac, dans le centre du pays, a indiqué la télévision nationale (RTS).
Le tireur a ouvert le feu à l’arme automatique sur un groupe de personnes depuis un véhicule en marche près de la ville de Mladenovac, à environ 60 km au sud de Belgrade, et s’est ensuite enfui, avait rapporté plus tôt la RTS.Lançant une chasse à l’homme, la police a alors barré la route menant aux villages de Malo Orasje et de Dubona, dans la zone où la fusillade s’est produite, selon un photographe de l’AFP sur place. De nombreux policiers et ambulances ont été dépêchés sur place, et des hélicoptères survolaient les lieux.
Le ministre serbe de l’Intérieur, Bratislav Gasic, a qualifié les faits d' »acte terroriste ».

Des proches inquiets se sont rassemblés devant le centre médical d’urgence de Belgrade, où au moins huit des blessés ont été hospitalisés, a rapporté la chaîne de télévision N1. La ministre de la santé, Danica Grujicic, a brièvement visité le centre.

Trois jours de deuil national
Cette nouvelle fusillade est survenue au lendemain du meurtre par balle, par un élève de 13 ans, de huit enfants et d’un gardien dans une école de Belgrade, une tuerie qui a profondément choqué le pays. Sept personnes – six élèves et une enseignante – ont par ailleurs été blessées dans cette attaque, et deux se trouvaient encore jeudi dans un état critique après avoir subi une série d’opérations chirurgicales.

L’assaillant a été arrêté peu après la tuerie dans la cour de l’école, où il attendait l’arrivée de policiers, et a été placé en hôpital psychiatrique. Le père du tireur, un médecin réputé, propriétaire de l’arme utilisée, a été arrêté et doit être entendu vendredi par un procureur. La mère a été interpellée aussi.

Trois jours de deuil national ont été décrétés à partir de vendredi. Les célébrations et les événements prévus seront en grande partie annulés. Le président serbe Aleksandar Vucic  a déploré « l’un des jours les plus difficiles dans l’histoire contemporaine » de la Serbie.

Le chef de l’État a par ailleurs annoncé vendredi un vaste plan de « désarmement » visant à récupérer des centaines de milliers d’armes auprès des habitants de ce pays des Balkans, où quelque 765 000 armes, dont plus de 232 000 pistolets, sont légalement enregistrées.

Le ministère de l’Intérieur avait annoncé jeudi des contrôles aux domiciles pour vérifier si les armes étaient gardées dans des coffres-forts, conformément aux règles, précisant que les contrevenants verraient leurs armes confisquées. Mais le président est allé plus loin vendredi.

« Nous allons procéder à un désarmement presque complet de la Serbie », a déclaré Aleksandar Vucic lors d’une conférence de presse retransmise en direct, quelques heures après la seconde fusillade.

 

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