Erasmus : plus de 500 milliards F Cfa pour attirer les étudiants africains

Une journée d’information sur les programmes Erasmus+ a été organisée ce mardi 7 février à l’Université Cheikh Anta Diop. A l’initiative du Bureau Erasmus Sénégal, cette séance vise à « fournir des informations et des conseils aux demandeurs et aux bénéficiaires potentiels dudit programme ». Erasmus est le programme de mobilité de l’Union européenne lancé en 1987. 
 
Jusqu’ici limité aux pays de l’Union entre eux avec 10 millions de jeunes formés, il a été élargi au monde, l’Afrique en particulier. Ainsi, pour la période 2021-2027, le focus est mis sur l’Afrique, explique l’Ambassadeur de l’UE à Dakar, Jean Marc Pisani, avec 800 millions d’euros, soit 524 milliards F Cfa alloués à l’Afrique à travers les différents programmes. 
 
Point focal Sénégal Eramus, Pr Moustapha Sall a expliqué les opportunités qui s’offrent aux étudiants, enseignants et Pats. Ces possibilités sont offertes également aux établissements. « Dans ce programme, vous avez 160 millions d’euros qui sont destinés au renforcement de capacités des établissements », précise-t-il. 
 
Pour l’Ucad qui compte plus de 90 000 étudiants avec des formations souvent classiques, c’est donc l’occasion d’avoir un projet financé pour changer les contenus afin de professionnaliser les formations. Mais aussi explorer d’autres horizons. 
 
« L’Université Cheikh Anta Diop a besoin de s’ouvrir au monde, d’offrir beaucoup de possibilités à ces jeunes étudiants d’aller se faire former ailleurs, parce que nous avons besoin de mieux insérer les étudiants dans le tissu économique et il n’y a pas mieux que la mobilité, les voyages, les échanges de crédits », soutient Pr Mame Samba Mbaye, vice-recteur, chargé de l’insertion. 
 
D’après Pr Mbaye, ce programme est aussi important pour renforcer les capacités de l’Ucad au niveau de l’administration. « Nous avons un personnel administratif, technique et de service qui a besoin d’aller voir ailleurs ce qui se passe ».
 
La nouveauté
 
La nouveauté avec les établissements, ajoute Pr Sall, est que l’initiative ne vient plus exclusivement d’un pays européen. Un établissement d’un pays africain peut désormais porter un projet, trouver un partenaire européen et le coordonner. 
 
Pour les enseignants, les possibilités se présentent sous une forme double. En effet, avec le programme et les voyages d’études déjà institués à l’Ucad pour chaque enseignant tous les deux ans, il est possible d’aller dans des laboratoires performants afin soit de renforcer leurs compétences (staff training) soit de partager ses expériences (staff teaching) dans des structures disposant d’équipements performants qu’on ne trouve pas au Sénégal. Pr Moustapha Sall rappelle que le ranking des universités prend en compte la capacité d’intégrer ce qui se fait à l’international. 
 
Pour accéder au programme, tout établissement public peut présenter sa candidature avec un partenaire européen. Le privé peut aussi le faire à condition de remplir les critères de reconnaissance notamment au Cames et à l’Anaq-Sup. 
 
En outre, le programme n’exclut aucun domaine. « Les enseignants peuvent donc candidater dans n’importe quelle discipline », ajoute Sall. Il en est de même pour les étudiants, qu’ils soient en licence, master ou doctorat. D’où l’appel lancé aux étudiants par le Directeur des affaires pédagogiques, Kharouna Talla, pour qu’ils se rapprochent des directions centrales de l’Ucad afin d’être accompagnés. 

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