Le Conseil de sécurité de l’ONU tient une réunion d’urgence sur Gaza dimanche 10 août, après l’annonce du plan israélien pour contrôler la ville. Sur place, la situation ne cesse d’empirer. Le secrétaire général des Nations unies António Guterres a mis en garde Israël, contre « une escalade dangereuse » qui « risque d’aggraver les conséquences déjà catastrophiques pour des millions de Palestiniens ».
Les condamnations pleuvent depuis l’annonce de ce plan.
Samedi 9 août, une vingtaine de pays arabes et musulmans ont condamné le plan israélien de prise de contrôle de la ville de Gaza, parlant, eux aussi, d’une dangereuse escalade. « C’est un défi sans précédent et une provocation à la volonté internationale de parvenir à la paix », martèle, à Ramallah, l’Autorité palestinienne.
Le Brésil, de son côté, a appelé au « retrait complet et immédiat des troupes israéliennes » de Gaza et rappelé l’urgence d’un cessez-le-feu.
« Cela va aggraver la situation humanitaire catastrophique, mettre en danger la vie des otages et accroître le risque d’un exode massif de civils », dénonce dans le même temps les ministres des Affaires étrangères d’Italie, d’Australie, d’Allemagne, de Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni.
Ce plan a suscité, quasi unanimement, la réprobation à l’international, à l’exception notable des États-Unis, dernier bras droit d’Israël, dans cette guerre qualifiée de génocidaire par les ONG et les Palestiniens.
Reste à savoir ce qu’il sortira de cette réunion d’urgence du Conseil de sécurité. Selon des analystes, même s’il y a de nombreuses condamnations d’Israël, peut-être quelques résolutions similaires aux précédentes. Les analystes craignent que toutes ces résolutions, condamnations et articles risquent de n’avoir aucun effet pour infléchir les actions d’Israël, qui pourra continuer ses crimes en toute impunité.