Gaza: l’Iran met en garde Israël contre une « entrée en action » d’autres parties

Le président iranien Ebrahim Raïssi a estimé dimanche qu’Israël avait franchi « les lignes rouges » en intensifiant son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, ce qui « pourrait » décider d’autres parties « à passer à l’action ».
 
L’Iran est un fidèle soutien du mouvement palestinien Hamas qu’une guerre oppose à Israël depuis le 7 octobre, date d’une attaque meurtrière sans précédent du Hamas dans ce pays.

 
En représailles, Israël mène depuis des bombardements incessants sur la bande de Gaza, qu’elle a récemment intensifiés.
 
« Les crimes du régime sioniste ont dépassé les lignes rouges, ce qui pourrait pousser tous les autres à passer à l’action », a averti le président Raïssi dans un message posté sur X (ex-Twitter).
 
« Washington nous a demandé de ne rien faire, mais ils continuent à apporter un vaste soutien à Israël », a-t-il ajouté.
 
Dans un entretien à la chaîne Al Jazeera, M. Raïssi a précisé que « l’Iran considère que c’est son devoir » de soutenir « l’axe de la résistance », qui comprend des groupes armés comme le Hamas ou le Hezbollah au Liban.
 
« Mais, a-t-il ajouté, « les groupes de résistance sont indépendants dans leurs opinions, leurs décisions et leurs actes ».
 
Washington a imputé à l’Iran une partie de la responsabilité des attaques ayant visé ces derniers jours les troupes américaines en Syrie et en Irak et blessé une vingtaine de soldats américains.
 
Le président Joe Biden a adressé « un message direct » au dirigeant suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, pour le mettre en garde contre toute nouvelle attaque de ces groupes.
 
« Les Etats-Unis connaissent très bien nos capacités » militaires et « savent qu’elles sont impossibles à vaincre », a prévenu M. Raïssi dans l’entretien à la chaîne qatarie.
 
L’Iran a salué « le succès » de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre tout en affirmant ne pas y avoir été impliqué.
 
Depuis cette date, 1.400 personnes sont mortes côté israélien, essentiellement des civils dans cette attaque qui a vu également le Hamas prendre en otage 230 personnes, selon les autorités israéliennes.
 
Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, affirme lui que plus de 8.000 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements israéliens.
 
Pour M. Raïssi, « les pays qui ne soutiennent pas les Palestiniens doivent expliquer pourquoi ils ne défendent pas ceux qui sont tués en défendant légitimement leur pays et leur terre ».   

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