Grève de 72h : Le SAES hausse le ton pour la dignité des familles des enseignants-chercheurs décédés

Le Bureau national du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) a annoncé un mot d’ordre de grève de 72 heures, qui sera observé les mardi 24, mercredi 25 et jeudi 26 juin 2025, sur toute l’étendue du territoire national. Une décision prise à l’issue de la Conférence nationale des sections, tenue le 17 mai dernier à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Ce débrayage s’inscrit dans le cadre d’une lutte syndicale engagée contre l’attitude jugée inacceptable du Fonds national de retraite (FNR), accusé de refuser d’appliquer le décret présidentiel n° 2025-398 du 7 mars 2025. Ce décret, signé par le Président de la République et le Premier ministre, modifie celui de 2020 qui instaurait une allocation spéciale de retraite pour les enseignants-chercheurs et chercheurs titulaires des universités.

Malgré cette avancée juridique, le SAES dénonce fermement “l’entêtement du FNR à ne pas reverser cette allocation aux veuves, veufs et orphelins des collègues décédés”, estimant que ce refus constitue une grave injustice sociale et morale. La non-application de cette mesure aux ayant droits des défunts est perçue comme “un mépris flagrant de la mémoire et du sacrifice des enseignants-chercheurs qui ont servi l’État jusqu’à leur dernier souffle”.

Le syndicat fustige également “la léthargie coupable” des autorités de tutelle, restées silencieuses sur ce point comme sur les revendications liées au préavis de grève déposé depuis le 13 janvier 2025.

Face à cette situation, le SAES appelle l’ensemble de ses militants à suspendre toutes les activités pédagogiques et administratives : cours, soutenances, délibérations, réunions, ainsi que les formations payantes. Une mobilisation générale est exigée pour exiger l’application immédiate du décret en faveur des familles des enseignants-chercheurs disparus.

En guise d’avertissement supplémentaire, le Bureau national du SAES n’écarte pas la possibilité d’un boycott de la présidence des jurys du baccalauréat 2025 si aucune solution n’est apportée dans les plus brefs délais.
« La dignité de nos collègues ne s’arrête pas à leur décès. Elle se prolonge dans les droits légitimes de leurs familles. Ce combat est celui de la justice, de la mémoire et de la solidarité universitaire », martèle le communiqué du syndicat. À quelques jours du démarrage des examens nationaux, ce mot d’ordre de grève fait monter la pression sur le gouvernement, appelé à prendre ses responsabilités pour éviter une perturbation plus large du calendrier académique national.

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