Chaque année, la campagne internationale « Octobre Rose » prend une importance cruciale au Mali, où environ 2 200 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués, dont 70 % à un stade terminal. Cette situation alarmante met en lumière l’importance des initiatives menées pour sensibiliser et encourager le dépistage précoce, afin de réduire les taux de mortalité liés à cette maladie. Le 10 octobre 2024, les activités de la campagne seront officiellement lancées à Kati.
Le gouvernement malien, à travers le ministère de la Santé, joue un rôle primordial dans cette lutte. Avec l’appui des structures de santé publiques, notamment l’hôpital du Point G à Bamako, qui centralise les cas de cancer du sein, l’État veille à améliorer la prise en charge des patientes. Le ministère œuvre également à rendre les soins plus accessibles, même si la gratuité totale des traitements reste un objectif à atteindre. Les efforts actuels se concentrent sur la mise à disposition de soins à coût réduit pour les populations vulnérables, avec un accent sur le renforcement des infrastructures de dépistage et de traitement à travers le pays.
Les ONG et structures humanitaires
Les ONG et structures humanitaires, telles que Médecins sans Frontières (MSF), jouent un rôle capital en complément des actions gouvernementales. En collaboration avec des hôpitaux comme celui du Point G, ces organisations déploient des campagnes de sensibilisation et de dépistage dans les zones rurales, souvent difficiles d’accès.
À l’occasion de la campagne Octobre Rose 2024, l’association Solidaris 223, en collaboration avec Médecins sans Frontières (MSF) et le service Oncologie de l’hopital du Point G, mène des actions cruciales de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein à travers tout le Mali. « Ensemble, nous œuvrons non seulement à informer et sensibiliser, mais aussi à orienter et prendre en charge les patientes diagnostiquées à un stade précoce de la maladie », explique Aminata Dicko, présidente de Solidaris 223. Leurs efforts se concentrent sur l’accès aux soins dans les zones rurales et les milieux défavorisés, avec des séances de dépistage gratuites et un accompagnement vers des traitements adaptés dès le premier stade du cancer. Grâce à ces initiatives, ils espèrent inverser la tendance alarmante des diagnostics tardifs et sauver davantage de vies.
Les activités de « Solidaris 223 » dans le cadre d’Octobre Rose
L’association Solidaris 223, dirigée par sa présidenteAminata Dicko, mène des activités tout au long de l’année pour lutter contre le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus au Mali.
Le 1er octobre 2024 a marqué le lancement de leur campagne de sensibilisation en ligne, visant à atteindre un large public via les réseaux sociaux. Tout au long du mois d’octobre, une série d’ateliers, de panels et de séances de dépistage gratuits sera organisée.
Solidaris 223 prévoit également un déploiement de personnel médical dans les zones rurales.
Le point culminant de cette campagne sera une conférence prévue le 26 octobre 2024 sur le thème : « L’accès aux soins des cancers du sein et du col de l’utérus au Mali ». Cet événement réunira des experts de la santé, des représentants des ONG et des acteurs de la société civile pour discuter des défis liés à l’accès aux soins et explorer des pistes de solutions durables.
En conclusion, la lutte contre le cancer du sein au Mali nécessite une mobilisation collective et des efforts conjoints entre l’État, les ONG et les structures locales. Grâce à des initiatives comme celles menées par Solidaris 223 et ses partenaires, et avec le soutien du ministère de la Santé, l’espoir de diagnostiquer et de traiter plus tôt les cas de cancer du sein se renforce. Il est essentiel que cette dynamique se poursuive, afin de réduire la mortalité liée à cette maladie et d’offrir à toutes les femmes maliennes l’accès aux soins dont elles ont besoin.