Les États-Unis pourraient refuser de délivrer des visas aux étrangers pour cause d’obésité, diabète ou cancer

Suite aux nouvelles règles en vigueur aux États-Unis, les ambassades et les consulats américains devront désormais tenir compte de l’état de santé des demandeurs de visas qui pourrait s’avérer trop coûteux selon Washington.

Les étrangers cherchant à émigrer aux États-Unis pourraient se voir refuser un visa en raison de leur état de santé, dont l’obésité, selon une directive du département d’État qui entre dans le cadre du durcissement de la politique migratoire de l’administration Trump.

Les nouvelles règles, qui élargissent considérablement celles déjà en vigueur, figurent dans une notice envoyée plus tôt ce mois-ci par le secrétaire d’État Marco Rubio aux ambassades et consulats américains à travers le monde.

Parmi les pathologies citées figurent l’obésité, le diabète ou le cancer qui peuvent nécessiter « des soins coûtant plusieurs centaines de milliers de dollars ».

« Vous devez tenir compte de l’état de santé du demandeur », indique cette notice révélée en premier lieu par le site spécialisé KFF Health News et dont le contenu a été confirmé par l’AFP. Il est aussi demandé aux ambassades d’évaluer si les personnes à charge ont des « handicaps, des maladies chroniques ou d’autres besoins particuliers et nécessitent des soins ».

Les États-Unis sont l’un des pays les plus touchés par l’obésité dans le monde, en raison notamment de l’alimentation et du manque d’exercice physique.

« Priorité aux intérêts du peuple américain »
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, mais il a aussi considérablement durci les conditions d’entrée aux États-Unis de migrants réguliers.

Par ailleurs, le département d’État a révoqué des dizaines de milliers de visas de personnes aux États-Unis, y compris pour des opinions jugées anti-américaines.

« Ce n’est un secret pour personne que l’administration Trump accorde la priorité aux intérêts du peuple américain », a affirmé le porte-parole adjoint du département d’État, Tommy Pigott, dans un courriel. « Cela inclut la mise en oeuvre de politiques visant à garantir que notre système d’immigration ne soit pas un fardeau pour les contribuables américains », a-t-il ajouté.

Les demandeurs de visas à long terme doivent déjà passer une visite médicale et sont scrutés pour des maladies transmissibles.

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