Le Sénégal est menacé par une rupture nationale en médicaments antituberculeux. Des professionnels de la santé, réunis au sein d’un syndicat ont tiré l’alerte sur cette menace qui pourrait impacter négativement sur la lutte contre la tuberculose et surtout la santé publique. «Aujourd’hui, les inquiétudes se font jour concernant la disponibilité des médicaments antituberculeux. En effet, au vu des difficultés déjà signalées au niveau de la disponibilité dans certains centres de traitement à Dakar (avec plus de 45% des malades) et Touba, notre pays est menacé par une rupture nationale en médicaments antituberculeux.
La situation n’est pas plus reluisante au niveau des médicaments antirétroviraux utilisés dans le traitement de l’infection à Vih/Sida». C’est ce qui ressort d’un communiqué parvenu à Seneweb, ce mercredi 21 juin, du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3s), structure affiliée à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal / Forces du changement (Cnts/Fc). Cette situation intervient, après que la presse nationale s’est fait l’écho, ces dernières semaines, de dysfonctionnements dans la chaîne d’approvisionnement de plusieurs médicaments et réactifs utilisés au niveau du Centre national de transfusion sanguine (Cnts), du Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt) et dans le cadre de la prise en charge des affections liées au Vih/Sida, entre autres.
Le bureau dudit Sdt-3s qui se dit «soucieux de la sécurité des usagers et des acteurs professionnels du système de santé», de plaider, alors, en faveur d’«une gestion prédictive des stocks de médicaments et réactifs au sein du système sanitaire». Il s’est «insurgé contre ces ruptures de stocks qui risquent d’entraver la continuité de l’offre de service au niveau de certains programmes de santé.