L’Union africaine membre du G20: les responsables africains affichent leur satisfaction

Si l’Afrique du Sud était déjà représentée au G20, comme unique Etat africain, ça n’a pas empêché son président de saluer l’entrée de l’Union africaine. Et Cyril Ramaphosa de souligner le besoin d’une « coopération multilatérale pour lutter contre l’insécurité alimentaire et énergétique ». Présent aussi en Inde, le Comorien Azali Assoumani, président en exercice de l’UA, s’est félicité de « l’aboutissement d’un combat de longue haleine ». « C’est un grand jour pour l’Afrique toute entière », a-t-il ajouté.
 
Poids lourd du continent, le président du Nigeria, Bola Tinubu a fait part de son impatience pour « faire progresser nos aspirations sur la scène mondiale en utilisant la plateforme du G20 ». Celui du Kenya, William Ruto a, pour sa part, évoqué un « Un siège qui permettra de façonner les décisions du G20 pour garantir la promotion des intérêts du continent ».
 
Enfin, le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat estime que l’intégration de l’UA offre désormais « un cadre propice pour amplifier le plaidoyer en faveur du continent ».
 
L’Afrique à la table des puissants
Pour Pape Ibrahima Kane, qui suit les questions relatives à l’Union africaine au sein de la fondation Open Society, c’est une énorme avancée pour le continent. Il est au micro de Paulina Zidi, de la rédaction Afrique.
 
« Parce que l’Afrique va être autour de la table où se discutent les grandes questions économiques du monde. Vous savez, on a l’habitude de dire que si vous n’êtes pas autour de la table, vous êtes au niveau du menu. Deuxièmement, c’est une opportunité pour l’Afrique d’apporter une contribution à ces débats. Et troisièmement, ça place l’Afrique dans les relations internationales.
 
N’oubliez pas que l’une des aspirations de l’Union africaine en développant son agenda 2063, c’était d’avoir une place dans les relations internationales. Et je pense que cette participation au G20 de manière permanente est un pas dans cette direction. Mais en plus, l’Afrique peut, par exemple, de manière concrète, travailler pour que ce continent ne soit plus considéré comme un risque pour les investissements, mais comme des opportunités. L’Afrique, dans un monde multipolaire, peut nouer des stratégies en utilisant par exemple le dialogue sud-sud de manière à ce que ces questions-là soient considérées comme des questions prioritaires dans l’économie mondiale. »

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