L’Association du transport aérien international (IATA) tire la sonnette d’alarme sur le déficit de crédits carbone disponibles pour les compagnies aériennes dans le cadre du Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA). Réunie le 29 septembre 2025 à Montréal, l’organisation, appuyée par ses partenaires du marché du carbone, a exhorté les gouvernements à accélérer la délivrance des lettres d’autorisation (LoAs) indispensables pour mettre en circulation les unités d’émissions admissibles (UÉA).
« Le besoin est jugé urgent, entre 146 et 236 millions d’unités seront nécessaires pour la période 2024-2026, alors que seuls 15,8 millions de crédits sont aujourd’hui disponibles, fournis par le Guyana. Sans LoAs, les compagnies aériennes font face à une pénurie critique, ce qui compromet le régime et prive les projets climatiques des financements prévus », avertit l’IATA.
« Le CORSIA est un élément vital de la stratégie climatique mondiale de l’aviation », a insisté Yue Huang, directeur adjoint des politiques climatiques de l’IATA, appelant les 193 États membres de l’OACI à autoriser rapidement l’émission de ces unités.
Du côté africain, la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC) a réaffirmé son appui au dispositif. « Il faut débloquer l’accès aux unités d’émissions admissibles du CORSIA et attirer le financement climatique », a déclaré sa secrétaire générale, Adefunke Adeyemi, soulignant l’opportunité pour le continent de renforcer son engagement envers la durabilité.
L’IATA rappelle que « la délivrance des LoAs est une condition essentielle pour assurer un marché robuste et transparent, garantir la mise en œuvre du CORSIA et préserver l’intégrité environnementale des engagements climatiques du secteur aérien. »