Le Paris SG affronte le Real Madrid mercredi (21h00) à East Rutherford dans une demi-finale de Mondial des clubs débordante d’attraits, entre les retrouvailles de Kylian Mbappé avec son ancien club et les prétentions hégémoniques du champion d’Europe face au géant en plein renouveau.
Le Mondial des clubs n’a que rarement fait le plein, que ce soit dans les stades aux Etats-Unis ou sur les écrans européens, mais la compétition tient là une affiche de rêve.
Pour le public français en particulier, ce match revêt une signification particulière, puisque le capitaine des Bleus Kylian Mbappé va, à un an de la Coupe du monde des nations, mesurer un peu plus la signification de son départ au Real Madrid.
Parti l’été dernier à l’issue de derniers mois de relations acrimonieuses avec la direction parisienne, après sept saisons, Mbappé a vu ses anciens coéquipiers remporter sans lui, dès la saison suivante, la tant convoitée Ligue des champions.
Et avec la manière: le 5-0 infligé à l’Inter Milan en finale à Munich a couvert le PSG de gloire en Europe et dans le monde, que le jeu séduisant et intense n’a fait qu’accentuer. Le club a confirmé ses ambitions hégémoniques en Coupe du monde, balayant l’Atlético Madrid et le Miami de Messi 4-0 et prenant le meilleur d’un excellent Bayern Munich à 9 contre 11 (2-0) samedi, dans un match dantesque.
« Equipe dominante »
L’entraîneur Luis Enrique a lui-même souligné, en début de tournoi, que le PSG allait essayer de se muer en « équipe dominante » comme a pu l’être le Barça de Pep Guardiola: « Nous sommes champions d’Europe, un beau champion d’Europe parce que notre parcours a été difficile. Mais nous n’en sommes qu’au début, aux premiers pas d’une équipe qui veut devenir dominante ».
Le Real Madrid, lui, essaie de regagner son lustre de la dernière décennie (six titres de Ligue des champions sur ses 15 au total) et de l’année dernière, quand il avait réalisé le doublé C1-championnat. Il n’a gagné aucun titre majeur cette saison, vécue dans l’ombre du grand rival le FC Barcelone. De surcroît, le Real a proposé un fonds de jeu décevant, avec de multiples questions autour des relations techniques et tactiques entre ses stars Kylian Mbappé, Vinicius Junior, Jude Bellingham et Rodrygo.
C’est bien Kylian Mbappé qui est attendu par le peuple Merengue pour justifier rétrospectivement les longues années à patienter, avant qu’il ne se décide à venir à la Maison blanche.
Mais les regards sont aussi tournés vers le nouvel entraîneur Xabi Alonso. Arrivé de Leverkusen juste avant le Mondial des clubs, l’ancien joueur du Real Madrid n’a pas tardé à améliorer l’équipe, solide après un premier match décevant contre Al-Hilal (1-1). Les Madrilènes ont retrouvé une certaine sérénité même dans les moments tendus, à l’image du ciseau de Mbappé contre un Dortmund qui se réveillait, en fin de quart de finale (3-2).
Les stars sont là
Xabi Alonso a confié sa satisfaction et sonné le tocsin: « Nous devons gagner la demi-finale. Espérons que nous arriverons en finale, que nous nous améliorerons et grandirons en tant qu’équipe. Nous en sommes beaucoup plus proches maintenant et nous allons continuer comme ça, le rythme est bon ».
Les deux équipes seront privées d’un maillon fort en défense, Willian Pacho côté PSG, Dean Huijsen côté Real, exclus au match précédent. Au PSG, c’est l’inconstant Lucas Beraldo qui devrait jouer, mais il ne faudrait pas d’impondérables pendant le match, puisque Lucas Hernandez, autre remplaçant possible, est lui aussi suspendu après un carton rouge.
Un feu d’artifice offensif ne serait donc pas étonnant, d’autant que de part et d’autre la grande star a recouvré tous ses moyens. Mbappé a fini de se remettre de la sévère gastro-entérite qui l’avait privé du début de la compétition. Après deux entrées en jeu, il postule à une place de titulaire mercredi, même si son remplaçant Gonzalo Garcia a flambé (quatre buts, une passe décisive en cinq rencontres).
Le PSG aussi a pleinement retrouvé Ousmane Dembélé, buteur contre le Bayern pour sa seconde entrée en jeu après une blessure le 5 juin.