Dans une publication sur Facebook, Abass Fall a fustigé ce qu’il perçoit comme une « ingratitude » de la part d’Abdourahmane Diouf. Il a rappelé s’être opposé à l’intégration de ce dernier dans la coalition présidentielle peu avant l’élection, affirmant : « L’histoire me donne raison. J’avais refusé de faire partie de ce groupe qui devait aller rencontrer ce monsieur pour le faire venir dans la coalition surtout qu’il ne restait que deux semaines pour aller aux élections. J’avais donné mes raisons et elles se confirment aujourd’hui ».
Le maire a ensuite accusé le ministre de duplicité, en s’appuyant sur des archives : « C’est ce même monsieur qui disait que la candidature du Président Diomaye n’était pas acquise. Les archives sont là. » Il a également évoqué d’anciens griefs, notamment « ses accusations voilées contre Pastef à propos de ce prétendu attentat de Yarakh ».
Réagissant à l’expression « justice des vainqueurs » employée par le ministre, Abass Fall y a vu une attaque indirecte contre la Garde des Sceaux, écrivant : « Il parle de justice des vainqueurs, donc il doute de la capacité de Mme le Ministre de la justice à être juste. C’est discourtois et inintelligent. Nous réclamons Justice tout court pas une justice des vainqueurs. »
L’ancien ministre de la Fonction publique a aussi rejeté l’invitation du ministre à ce que le président « prenne ses responsabilités », y répondant vertement : « Oui il prendra ses responsabilités en ne laissant jamais des gens comme toi saper l’unité de notre parti. Il en est de même pour les autres de ton acabit qui sont dans l’ombre, et qui jadis étaient des ennemis jurés de Pastef et qui bénéficient de privilèges grâce au combat que nous avons mené. »
Le maire de Dakar a conclu son propos en mettant en garde ses détracteurs par une métaphore musicale cinglante : « Vous dansez plus vite que la musique ; vous vous perdez dans les sonorités et vous dansez faux. Faites attention à vos tibias », tout en rendant hommage aux alliés « loyaux et historiques ». Il a finalement appelé au calme en s’adressant aux « profitards » et recentré le débat sur l’objectif du 8 novembre, qualifiant cette polémique de simple « parenthèse ».
