Depuis ce 17 Janvier, le pont de Marsassoum est fonctionnel. Une infrastructure de dernière génération qui a coûté 21 milliards de FCFA et qui participe au désenclavement de la localité de Sédhiou. Les populations sont heureuses de bénéficier d’une meilleure mobilité et tout Marsasoum est fier de cette acquisition qui relie désormais la localité de Djéba à la boucle des Kalounayes.
A Marsassoum, les populations ne cachent pas leurs émotions. Cette infrastructure est le fruit de plusieurs années d’attente. Annette Seck, Directrice de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement dont le père, le professeur Assane Seck a toujours mené le combat de l’érection du pont n’hésite de convoquer l’histoire:
C’est une partie de l’histoire que cette ouverture nous a fait revisiter; nos parents ont vécu cet enclavement et se sont battus pour qu’aujourd’hui nous en profitons. Moi je considère que c’est le couronnement parce que ce pont ressemble à une couronne qui est portée par Marsassoum. Donc Je dis que Marssassoum la belle vient, de porter sa couronne qui est ce pont. ANNETTE SECK, DIRECTRICE DE LA PHARMACIE NATIONALE D’APPROVISIONNEMENT
L’ouverture de cette infrastructure à la circulation est une partie de la réponse dans le désenclavement de la Casamance. Grâce à cet intervalle qui s’étend sur 5 km, Marsassoum est de nouveau relier à la boucle des Kalounayes après la réalisation du tronçon Marsassoum-Sédhiou. Il est évident que l’infrastructure va booster le développement socio-économique de Marsassoum.
En plus, l’infrastructure est conçue pour une plus grande sécurité des usagers. Au niveau du pavage, la dualité noire-blanche des couleurs est visible de loin et apporte une réponse à la signalisation horizontale. Ce procédé vise à offrir plus de conforts aux conducteurs.
Au niveau des pavés, si on mettait que la peinture blanche, les conducteurs auraient des problèmes de visibilité. Pour une meilleure visibilité et une meilleure sécurité nous avons opté de mettre une bande noire avant de mettre la signalisation horizontale de couleurs. OMAR DIALLO, CONDUCTEUR DES TRAVAUX ENTREPRISES, MATIÈRE ZONE SUD
Les techniciens veillent également à l’aspect sécuritaire. Tout faire pour éviter les cas d’accident sur le pont. À cet effet, un muret longe l’infrastructure et sépare le bitume des barrières du pont. Les chocs seront amortis par le muret pour une plus grande sécurité.
L’utilité de ce muret, c’est plus sécuritaire. Au niveau du pont, on peut noter toute sorte d’accident. Bien vrai on ne le souhaite pas mais au moins le muret a une protection pour les véhicules. On a noté récemment un accident au niveau du pont Emile Badiane de Ziguinchor; donc au moins avec ces murs des deux côtés du pont, si un véhicule perd le contrôle, ce muret éviterait que le camion ou le véhicule tombe directement dans le fleuve. On veille aux aspects sécuritaires pour qu’il n’y ait le moins accident. OMAR DIALLO, CONDUCTEUR DES TRAVAUX ENTREPRISES, MATIÈRE ZONE SUD
Pour le moment, tout le monde traverse le pont. Chacun profite de la gratuité de l’infrastructure. À partir du 01 février le pont est payant. Les tarifs suivants y seront appliqués:
- Catégorie C1: Moto 500 F
- Catégorie C2: Véhicule particulier et taxis 2000 F
- Catégorie C3: Minibus et camionnette 3000 F
- Catégorie C4: gros bus et poids lourds 15000 F
C’est vrai au départ, le pont n’était pas prévu pour un péage mais entre temps, l’État a changé d’option. Ce que nous comprenons et acceptons également. Ce que les populations de Marsassoum demandent et ça c’est une doléance que je vais porter en leur nom, c’est qu’on puisse réduire les prix des tarifs du pont Marsassoum. Nous pensons que les tarifs sont exorbitant. Il faut diminuer les tarifs à 50%. SENI MANDIANG, MAIRE DE MARSASSOUM
Avec ce pont, l’État du Sénégal poursuit ses investissements dans le Sud. Aujourd’hui, avec la livraison de la boucle du blouf et les travaux qui ont démarré pour celle des Kalounayes c’est un grand ouf de soulagement pour ces populations qui bénéficient d’une meilleure interconnexion.
GMS/ Souleymane DIALLO