Les auditeurs de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) du Sénégal n’ont pas été en mesure de vérifier la régularité de plusieurs commandes publiques passées en 2023. Malgré les nombreuses relances sur la question, les dossiers des marchés concernés ne leur ont pas été communiqués, selon le Rapport de Carence de décembre 2024 de l’ARCOP, examiné par Libération.
Plusieurs structures sont concernées par le refus ou l’absence de communication de la documentation nécessaire à l’audit. Parmi elles, l’entente directe signée entre le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et la société Tata Motors Limited (Transport) pour un montant de 3.020.000 dollars, soit plus de 1,8 milliard FCFA.
Un marché de gré à gré de l’Office nationale de la formation professionnelle (ONFP) relatif à l’achèvement des travaux de construction et d’équipement du centre de référence de formation professionnelle en hôtellerie figure sur la liste. Le montant en cause se chiffre à plus de 2,1 milliards FCFA.
Le ministère des Finances et du Budget est, quant à lui, concerné par cette affaire à travers deux dossiers. Le premier est relatif à un marché gré à gré d’un montant de 4,5 milliards pour l’acquisition, la mise en œuvre et la maintenance du système de gestion du foncier au profit de la Direction générale des impôts et du domaine (DGID). Le deuxième, lui, concerne 311.520.000 FCFA pour l’acquisition de quittances Sig Tas.
Les auditeurs de l’ARCOP n’ont également pas pu vérifier la régularité d’un marché pour la fourniture d’un hôpital clé en main à Tivaouane entre le Fonsis et la société Ellipse, le tout pour un montant de 46 millions FCFA.
Selon le Rapport de Carence de décembre 2024, les dossiers des marchés non transmis aux auditeurs pour des vérifications se chiffrent autour de 141, 09 milliards de FCFA.
