L’Onusida a présenté, mardi 23 juillet 2023, un rapport mondial sur le Sida en Afrique de l’Ouest et du centre.
Les résultats issus du rapport ont démontré que le nombre annuel de nouvelles infections liées à VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre a diminué de 46% entre 2010 et 2023. S’agissant des décès liés au Sida, le nombre a aussi baissé de 55% entre 2010 et 2023.
D’après le rapport, l’expansion des services différenciés pour le traitement du VIH a permis d’enregistrer des progrès significatifs dans la lutte contre la maladie. 81% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut. 76% reçoivent un traitement antirétroviral et 70% ont une charge virale supprimée.
Malgré les efforts considérables consentis dans la lutte contre le VIH Sida, on note néanmoins une augmentation de nouvelles infections notamment chez les adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, renseigne le rapport qui révèle que le nombre d’adultes (ágés de 15 ans et plus), recevant un traitement contre le VIH a plus que doublé depuis 2015.
Dans son allocution, la directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Berthilde Gahongayir, a exprimé son inquiétude face à l’augmentation des cas de VIH chez les jeunes.
Elle estime que le VIH pediatrique est une priorite absolue en Afrique de l’Ouest et du centre et plaide en faveur d’une “augmentation des investissements afin de promouvoir une riposte au VIH fondée sur les droits humains en mettant l’accent sur l’intensification de la prévention, l’élimination des inégalités entre les sexes et l’arrêt de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH”.
Taux en hausse chez les jeunes au Sénégal
En ce qui concerne le Sénégal, la situation est globalement sous contrôle.
« Le taux du VIH a connu une baisse passant de 2,7% à 0,5%. Il faut reconnaître que des efforts considérables ont été faits dans ce sens au Sénégal », a indiqué Dr Koné,un des responsables de Onusida au Sénégal.
Toutefois, l’augmentation du taux de VIH chez les jeunes reste un grand défi auquel le pays de la Téranga est confronté.
« Nous avons encore des difficultés parce qu’on a constaté une augmentation du nombre de nouvelles infections chez les jeunes. Cette situation doit être étudiée de près. Cela peut être causé par la diminution des programmes de prévention surtout avec la baisse de la communication de masse parce qu’on a beaucoup mis l’accent sur les médicaments et je pense qu’il faut encore sensibiliser les jeunes sur la présence du Sida », a-t-il préconisé.
Pour ce qui est de la transmission mère-enfant, le responsable affirme que le taux d’enfants vivants avec le VIH est en baisse au Sénégal. Seulement l’accès au traitement pose problème.
« Le traitement du VIH n’est pas respecté chez certaines mères qui cachent leur statut séropositif. Ce qui fait que les enfants ne parviennent pas à accéder au traitement. Les zones urbaines comme Dakar et autres restent les plus touchées par ces cas », informe-t-il