Tanzanie : Accusée d’avoir fait introduire des « bouteilles dans l’anus » d’un employé, une vice-ministre limogée

Pauline Gekul n’est plus la vice-ministre chargée des Affaires constitutionnelles et juridiques de Tanzanie. Elle a été limogée le  samedi 25 novembre par la présidente Samia Suluhu Hassan.
 
Mme Gekul fait l’objet de graves accusations de torture et de mauvais traitements. En effet, dans un enregistrement vidéo devenu viral sur les réseaux sociaux, l’un de ses employés, Hashim Philemon, explique comment il avait été harcelé, torturé et battu sur ordre de la politicienne parce qu’elle l’accusait de vouloir l’intoxiquer.
« On m’a dit de m’agenouiller aux côtés de M.Michael »
 
 « Tout cela s’est produit le 11 novembre 2023, le jour où j’ai été convoqué dans l’une des chambres d’hôtel, connues sous le nom de VIP. Ce jour-là Mme Gekul était accompagnée de sa secrétaire personnelle et d’une autre personne que je ne connaissais pas… Après être entré dans la pièce, j’ai remarqué un autre jeune homme. J’ai appris plus tard qu’il s’appelait Michael. Avant même de savoir ce qui n’allait pas, on m’a dit de m’agenouiller aux côtés de M.Michael » raconte Philemon dans la vidéo.
 
Après s’être agenouillée, la vice-ministre l’a accusé de comploter avec son ancien patron pour l’intoxiquer . Ce qu’il a nié avec véhémence.
 
Battus pendant plusieurs heures au commissariat
 
Sur ces entrefaites, son téléphone a été confisqué pour vérifier s’il ne contenait pas des informations compromettantes. « Ils n’ont rien trouvé », assure M. Philemon. La ministre a tout de même commencé par les battre. 
 
« Ensuite elle a ordonné aux personnes qui l’accompagnaient d’insérer des bouteilles dans nos anus », révèle l’accusateur. Non contente de les avoir ainsi torturés, elle aurait sorti son arme et menacé de les tuer et de jeter leurs corps dans une rivière.
 
Des policiers seraient finalement venus les chercher pour les conduire dans un commissariat où ils ont été battus pendant plusieurs heures.
 
Une enquête a déjà été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire. La vice-ministre a été arrêtée dans la soirée d’hier dimanche 26 novembre et conduite au commissariat de police de Babati (ville du nord de la Tanzanie), où elle a été interrogée. Elle jouit depuis ce lundi, d’une liberté sous caution.  

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